Carte de crédit : le maximum est l’ennemi du bien

Par La rédaction | 13 août 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'affaires portant un boulet à son pied, rattaché à une carte de crédit géante.
Photo : Ho Yeow Hui / 123RF

Les consommateurs ont de bonnes raisons de refuser une augmentation du montant maximum de dépenses sur une carte de crédit.

Certes, il est bien tentant d’accepter le rehaussement du montant maximum quand l’institution financière propose elle-même de revoir cette limite.

On peut voir cette proposition de relèvement comme une marque de confiance de la part de notre banque. Mais il s’agit avant tout d’un moyen pour celle-ci d’augmenter ses revenus sous forme d’intérêts et de frais de transactions, rappelle Morningstar.

Du côté du consommateur, ce serait oublier que la dette sur carte de crédit est la plus coûteuse de toutes. Un solde impayé peut se retrouver facturé avec un taux d’intérêt à deux chiffres, parfois même au-delà de 20 %. Le manque de discipline peut alors coûter cher.

Quand le consommateur tend à garder un solde impayé, le relèvement du montant maximum peut l’encourager à accroître ce solde. En effet, il pourra considérer que l’écart entre ce solde et le maximum autorisé est encore plus important.

UN FREIN À L’EMPRUNT

Et le simple fait d’augmenter la limite de crédit peut être interprété comme une hausse du passif potentiel du consommateur. Quand il demandera une hypothèque ou un prêt personnel – souvent moins coûteux que la carte de crédit -, son prêteur pourrait être dissuadé par ce passif éventuel.

Le consommateur doit aussi savoir que la carte de crédit est un emprunt remboursable sur demande. Le créditeur est en mesure de lui demander le remboursement immédiat des dépenses effectuées avec la carte de crédit. Cela s’est produit lors de la crise financière de 2008, quand des détenteurs de cartes de crédit ont dû régler leur solde impayé en totalité.

Avec un montant maximum plus élevé, les répercussions d’un tel remboursement peuvent devenir potentiellement explosives pour le consommateur.

La rédaction