Ce qui va influencer les marchés d’ici fin 2022

Par La rédaction | 20 juin 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’inflation plus forte que prévu, la guerre en Ukraine, les mesures liées à la COVID-19 ont marqué le premier semestre de 2022 sur les marchés des capitaux canadiens et internationaux.

Ces facteurs devraient continuer de les influencer pour la seconde moitié de l’année, selon les perspectives semestrielles que Placements Mackenzie vient de publier.

En raison de la guerre en Ukraine qui perturbe les marchés des produits de base et de la COVID-19 qui continue d’exercer des pressions sur les chaînes d’approvisionnement, la croissance a été plus lente que prévu au début du premier semestre de l’année, souligne le rapport.

À cela s’est ajoutée la hausse stratégique des taux d’intérêt exercée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation. Ce qui a eu pour résultat d’entraîner une volatilité des marchés boursiers et obligataires.

Au cours des prochains mois, les banques centrales vont continuer de resserrer leur politique monétaire, afin d’éviter la possibilité d’une stagflation.

Cela dit, même si l’inflation a été difficile pour les marchés axés sur la croissance, la hausse des prix des produits de base pourrait donner un coup de pouce aux pays axés sur les producteurs, comme le Canada, soutenant ainsi la surperformance relative des actions canadiennes, prévoit Mackenzie.

DES VENTS CONTRAIRES EN CHINE 

En Chine, la pandémie continue de faire obstacle à la croissance. Avec sa politique « zéro COVID », le pays a connu plusieurs périodes de confinement dans différents centres économiques qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales déjà tendues.

Mackenzie s’attend toutefois à ce que l’économie chinoise connaisse une nouvelle croissance en 2022 malgré sa cible élevée de 5,5 %. Le rapport note qu’une trajectoire de croissance stable et durable pour la Chine sera bénéfique pour le monde, et que le ralentissement de la croissance du PIB chinois sera au plus bas cette année, laissant la Chine en position de donner un coup de pouce positif à la croissance mondiale.

UN ENVIRONNEMENT D’INVESTISSEMENT AGITÉ

Le resserrement des conditions financières et la fermeté des banques centrales face à l’inflation sont des conditions propices à créer un environnement d’investissement agité au deuxième semestre de l’année, prédit Mackenzie. Étant donné que les banques centrales jouent un rôle de rattrapage dans la lutte contre l’inflation, les investisseurs sous-estiment peut-être la hausse des taux directeurs. La croissance sera plus lente que prévu sur les marchés.

« Ce que nous observons, c’est une économie mondiale étroitement connectée qui subit des pressions inflationnistes soutenues en raison d’événements majeurs », affirme Steven Locke, chef des placements, Titres à revenu fixe et Placements chez Mackenzie.

« Heureusement, la vigueur des économies et des marchés du travail nord-américains nous isole quelque peu des chocs économiques directs découlant de la guerre en Ukraine laissant au Canada un plus grand potentiel pour éviter la récession, mais laissant notre banque centrale dans la position délicate d’équilibrer des taux d’intérêt plus élevés et une croissance plus lente », ajoute-t-il.