Ces erreurs qui ont fait très mal à la Bourse

Par La rédaction | 28 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture
Homme d'affaires se cachant le visage avec la main.
Photo : 123RF

Personne n’est à l’abri d’une erreur, mais à la Bourse, elles peuvent coûter cher. Bloomberg a récemment compilé une liste de quelques erreurs mémorables qui ont marqué les dernières années sur les places boursières.

Cette compilation a été publiée au lendemain du flash crash dont a été victime le titre de Jardine Matheson Holdints Ltd à la Bourse de Singapour. D’un seul coup, lors de la session d’échanges précédant l’ouverture du marché, la valeur du titre de cette entreprise de 186 ans a chuté de 83 % à la suite d’une rafale d’ordres de vente. D’un seul coup, la valeur de l’entreprise a perdu 41 milliards de dollars américains (54,3 milliards de dollars canadiens), qu’elle a repris tout aussi rapidement lorsque le prix de l’action est revenu près de sa valeur initiale. 

Entre-temps toutefois, environ 167 500 parts de l’entreprise ont été vendues à un prix inférieur au quart de son niveau de la fermeture de la veille. Ceux qui ont vendu ont perdu près de neuf millions de dollars américains (11,9 millions de dollars canadiens). 

Ce n’est pas la première fois qu’une erreur humaine ou électronique cause de tels désagréments à une Bourse. Bloomberg prend un malin plaisir à nous rappeler quelques-uns des épisodes les moins glorieux des négociants en Bourse.

UN EMPLOYÉ TROP GÉNÉREUX

Un employé de la firme de courtage coréenne Samsung Securities devait verser 1 000 won (1,19 dollar canadien) en dividende à des employés, mais leur a plutôt donné 1 000 actions de la compagnie, valant au total 112,6 billions de won (133 milliards de dollars canadiens), soit plus de 30 fois la valeur de la compagnie sur le marché. Lorsque 16 employés se sont empressés de vendre ces actions, la valeur du titre a perdu 12 % d’un coup.

COMMENT FAIRE DISPARAÎTRE 3 MILLIARDS DE DOLLARS

En mars 2018, des ordres erronés de BNP Paribas Securities ont coûté 10 % de sa valeur à Formosa Petrochemical sur la Bourse de Taïwan. L’entreprise a perdu environ trois millions de dollars américains (3,97 millions de dollars canadiens) en valeur en raison d’une explosion de transactions à la fermeture du marché, causée par une erreur de logiciel.

MÊME L’OR N’EST PAS À L’ABRI

En juin 2017, le volume des échanges d’or sur le marché à terme de la Bourse de New York est brusquement passé à 1,8 million d’onces en une minute. Un niveau plus élevé que les réserves en or de la Finlande. Quelqu’un aurait possiblement échangé 18 149 parts de contrats à terme, plutôt que 18,149 onces d’or, soit la quantité typique dans ce genre de transaction. Cela avait fait baisser le cours de l’or de 1,6 % sur Comex.

LA MENACE FANTÔME

En février 2015, plus de 131 millions d’actions de Walt Disney Co. sont échangées d’un coup à la Bourse de New York. La quantité est si importante qu’un seul actionnaire aurait été en mesure de placer cet ordre de vente… s’il avait été réel. Rapidement, la transaction a été corrigée et le nombre d’actions a été ramené de 131,66 millions à 1,31 million.

IL ACHÈTE LA MOITIÉ DE TOYOTA, POUR COMMENCER

En octobre 2014, quelqu’un place plus de 40 ordres d’achat erronés à la Bourse de Tokyo, totalisant 67,8 trillions de yen (817 milliards de dollars canadiens). Les transactions proposées incluent l’achat de 57 % de toutes les actions en circulation de Toyota Motor Corp., en plus d’autres parts importantes des actions d’Honda Motor Co., Canon Inc., Sony Corp et Nomura Holdings Inc. Inutile de dire que les ordres d’achats ont rapidement été annulés…

GOLMAN SACHS TRÉBUCHE

En août 2013, le prix des titres dérivatifs sur une Bourse américaine connaissent une volatilité folle, des contrats passant de 26 dollars à un dollar en l’espace d’une minute. Une erreur dans un logiciel de Goldman Sachs produisait des ordres de transactions erronés.

100 000 FOIS TROP

UBS Group AG a commandé pour trois trillions de yen (36 milliards de dollars canadiens) d’obligations convertibles (convertible bonds) de Capcom Co. en février 2009. C’est 100 000 fois plus qu’elle voulait en acheter, ont admis les dirigeants de la banque, citant un erreur dans leur système. La transaction a été annulée, sans frais pour UBS.

FRAPPER LA MAUVAISE TOUCHE

Mizuho Securities Co. a offert de vendre 610 000 actions de J-Com Co. à 1 yen (0,012 dollar canadien) chacune en décembre 2005, alors qu’elle voulait vendre une action pour 610 000 yens (7 380 dollars canadiens). Un opérateur en Bourse aurait simplement fait une erreur de frappe. Des problèmes à la Bourse de Tokyo ont par la suite empêché l’annulation de l’ordre de vente. De plus, l’Agence des services financiers du Japon a blâmé Mizuho pour le manque de formation de ses opérateurs et les déficiences de supervision des opérations. 

Avez-vous déjà commis des erreurs bêtes qui vous ont coûté cher ou qui aurait pu vous coûter cher?

La rédaction