Commerce en ligne : nos PME sont en retard

Par La rédaction | 3 Décembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les institutions financières ont compris les enjeux et bénéfices du commerce en ligne, et leurs clientèles utilisent de plus en plus les outils numériques quand vient le temps d’effectuer des transactions. Mais on ne peut en dire autant des PME du pays, si on se fie aux résultats d’une étude publiée par la Banque de développement du Canada (BDC).

Selon l’étude Atteindre la rentabilité sur le web : comment être compétitif en commerce électronique, les PME ont encore du chemin à faire. Ainsi, comme l’explique Pierre Cléroux, vice-président à la recherche et économiste en chef de la BDC, dans son mot d’introduction : « Si près de 85 % des consommateurs canadiens achètent en ligne, seulement 46 % des petites et moyennes entreprises au pays prévoient vendre par le biais du Web. Pourtant, celles qui vendaient déjà en ligne avant la pandémie s’en sont mieux tirées que les autres. »

L’économiste note également que la valeur des transactions mondiales liées au commerce électronique pourrait atteindre 39 000 milliards de dollars américains (G$ US) d’ici 2023!

L’étude révèle aussi que près de 80 % des entreprises déjà bien présentes en ligne ont vu leurs ventes augmenter AVANT la pandémie. Malheureusement, trop d’entrepreneurs hésitent à sauter dans le train alors que 46 % d’entre eux préfèrent attendre la fin de la présente situation mondiale pour commercer sur le Web.

 QUELQUES ÉLÉMENTS CLÉS DE L’ÉTUDE

Plusieurs données intéressantes sur le commerce en ligne sont recensées dans le document de la BDC, dont voici les principales :

  • Les ventes au détail en ligne ont presque triplé au pays entre 2012 et 2018. Le mouvement était donc bien amorcé avant la pandémie.
  • Le nombre de Canadiens travaillant directement dans le commerce électronique a plus que doublé entre 2010 et 2017.
  • Après les détaillants, les entreprises de tourisme et celles du secteur de la technologie, de l’information et des communications étaient les plus susceptibles de générer une partie de leurs revenus en ligne.
  • Pour les quatre premiers mois de la crise sanitaire (pour lesquels les données sont disponibles), les ventes en ligne ont atteint ou dépassé le niveau de la période des Fêtes de 2019, qui est généralement la période la plus achalandée de l’année.
  • Près de 85 % des Canadiens achetaient déjà en ligne avant la pandémie.
  • La moitié des Canadiens ont effectué́ au moins un nouveau type d’achat en ligne depuis le début du mois d’avril, et ce, dans tous les groupes d’âge.
  • Une entreprise est 1,7 fois plus susceptible d’avoir enregistré une croissance supérieure des ventes avec une présence en ligne. Elle est 1,5 fois plus susceptible d’avoir connu une croissance supérieure des profits, et 2,8 fois plus susceptible d’exercer des activités commerciales sur le marché planétaire.
  • Seulement 15 % des dirigeants de PME croient que les ventes en ligne vont beaucoup augmenter dans leur secteur d’activité au cours des trois prochaines années, et moins du quart des sondés prioriseront le commerce électronique au cours de la prochaine année.

La rédaction