Correction attendue sur le marché immobilier

Par La rédaction | 15 août 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le marché immobilier canadien s’apprête à faire face à la pire des corrections depuis plus de 40 ans, selon RBC.

Les acteurs du marché immobilier canadien doivent s’attendre à un ralentissement de grande ampleur, prévient la banque RBC.

Le relèvement des taux d’intérêt par la Banque du Canada alimentera ce déclin. En effet, nombre d’acquéreurs potentiels vont se retirer du marché, dissuadés par la hausse du coût de l’emprunt hypothécaire, rapporte Financial Post.

Les différentes hausses effectuées par la banque centrale depuis mars ont entraîné chacune un essoufflement progressif du marché immobilier canadien. Or, RBC s’attend à ce que le taux directeur de la Banque du Canada atteigne 3,25 % en octobre.

Les répercussions des hausses des taux d’intérêt s’annoncent considérables, au moins jusqu’à l’été 2023. RBC prévoit que les ventes de résidences seront en chute de 23 % dès cette année. La baisse se poursuivra en 2023, avec un reflux de 15 %.

De leur côté, les prix suivront une tendance similaire, avec une chute de 12 % d’ici le deuxième trimestre 2023.

Au total, la chute du volume des ventes sera pire que celles de 1981-1982, de 1989-1990, de 2008-2009 et de 2016-2018. La correction des prix sera également la pire performance constatée lors de ces précédentes crises.

Toutefois, les économistes de RBC ne prévoient pas d’effondrement total du marché. Ils parlent plutôt de correction qui suit la frénésie ayant rendu de nombreux acquéreurs incapables de demeurer sur le marché.

Au Québec, la baisse du volume des ventes de résidences atteindra 16,8 % d’ici la fin de l’année 2022, et 6,1 % en 2023, selon les données publiées par RBC. Si les prix connaîtront une nouvelle hausse en 2022 (7,5 %), ils fléchiront dès l’an prochain (-5,1 %).

La thèse de la correction, avancée par RBC, semble validée par le fait que les régions les plus abordables devraient être celles qui s’en sortiront le mieux. L’Alberta, la Saskatchewan et la plupart des provinces verront leurs ventes diminuer de moins de 10 %. Mais l’Ontario et la Colombie-Britannique feront face à des chutes de respectivement 38 % et 45 % d’ici un an, tandis que les prix reculeront de 14 %.