COVID-19 : les jeunes et les femmes plus fragiles

Par La rédaction | 1 juin 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : urbazon / istockphoto

Les femmes et les jeunes travailleurs québécois sont les plus susceptibles de se retrouver en difficulté financière à la suite du ralentissement économique causé par la pandémie de COVID-19, selon un sondage publié jeudi par Raymond Chabot.

Évaluant à 18 % la proportion de Québécois qui ont reçu la Prestation canadienne d’urgence (PCU), soit environ un adulte sur six, la firme précise que les hommes et les femmes ont bénéficié de ce dispositif en proportions égales. Toutefois, ces dernières courent davantage de risques d’être touchées par la fin du programme mis en place par Ottawa, souligne-t-elle. En effet, deux femmes sur trois ont organisé leurs finances personnelles pour préparer la suite des événements, comparativement à 75 % des hommes.

Le sondage révèle également que le stress généré par la fin de la PCU est particulièrement présent chez les moins de 35 ans, qui avouent éprouver divers niveaux d’anxiété dans 68 % des cas. Les répondants de cette tranche d’âge sont aussi ceux qui ont le moins préparé leurs finances personnelles à l’après-PCU (40 % d’entre eux ne l’ont pas fait).

PAS DE COUSSIN DE SÉCURITÉ

L’enquête d’opinion relève en outre qu’un tiers des personnes ayant profité du programme fédéral n’ont pas été en mesure de faire des réserves en prévision de l’impôt qu’elles devront acquitter l’an prochain, dont près de 50 % des jeunes de 18-34 ans.

Enfin, le sondage montre qu’un quart des répondants n’ont pas de coussin de sécurité financier pour faire face aux situations d’urgence, tandis qu’un Québécois sur sept a déjà puisé dans son épargne pour atténuer les répercussions du ralentissement économique. Quelque 650 000 résidents de la Belle Province ont dû demander des reports de paiement sur leurs prêts.

« Il faut sensibiliser les Québécois à adapter leurs comportements financiers afin de traverser les incertitudes économiques des prochains mois. Nos conseillers constatent que l’anxiété financière est en croissance dans toutes les régions », commente dans un communiqué Éric Lebel, associé, conseiller en redressement financier et syndic autorisé en insolvabilité.

« Quand on sait que la majorité des emplois de la restauration et de l’événementiel, par exemple, sont occupés par des jeunes, il n’est pas surprenant de voir que ce sont eux qui sont les plus anxieux, ajoute-t-il. Ce sont des secteurs qui risquent d’être touchés longtemps par la crise et ces travailleurs n’ont pas de perspective de reprise ou encore de retour à la normale. Il faudra donc qu’ils planifient rigoureusement leurs finances personnelles. »

Le sondage a été réalisé entre les 18 et 22 mai auprès de 800 répondants établis partout dans la province.

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