COVID-19 : plusieurs allègements tirent à leur fin

Par La Presse Canadienne | 2 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une série de petits répits offerts ici et là en réponse aux soucis financiers et autres maux de tête occasionnés par la COVID-19 arrivent à échéance.

Tandis que les autorités sanitaires multiplient les appels à la vigilance et martèlent que le virus est toujours bien présent, la souplesse démontrée en début de pandémie, elle, est en train de disparaître peu à peu.

Les grandes compagnies de télécommunication canadiennes rétablissent depuis mercredi les limites de données sur leurs forfaits Internet, qui avaient été retirées à la mi-mars pour favoriser le télétravail. Bell, Telus et Rogers avaient annulé les frais d’utilisation excédentaire pour les forfaits résidentiels jusqu’au 30 juin. Dans le cas de Vidéotron, ses clients affaires ne bénéficiant pas déjà d’un forfait illimité n’avaient pas non plus à se soucier d’un dépassement de données.

Les tarifs d’itinérance pour les voyageurs à l’extérieur du Canada ont recommencé à être facturés depuis le 30 avril, à l’exception de Vidéotron, qui avait prolongé d’un mois cette mesure visant à faciliter le retour des ressortissants au pays.

Le débrouillage de certaines chaînes de télévision tire également à sa fin. Le signal de RDI et de LCN, notamment, était accessible gratuitement jusqu’au 30 juin dans un souci d’informer la population sur l’évolution de la COVID-19.

Dans un message mis à jour mercredi, la directrice générale de l’information de Radio-Canada, Luce Julien, explique que l’opération de débrouillage ne pouvait pas se poursuivre indéfiniment puisque la chaîne est en partie financée grâce aux abonnements des télédistributeurs.

Du côté du quotidien Le Devoir, les articles portant sur le coronavirus demeurent accessibles sans abonnement sur son site web.

DU CÔTÉ DES BANQUES

Parmi les autres mesures toujours en vigueur figurent des programmes de reports de paiement et autres sursis proposés par une série d’institutions financières à leurs clients en difficulté à cause de la pandémie.

Les six plus grandes banques du pays – la Banque de Montréal (BMO), la Banque CIBC, la Banque Nationale du Canada, la Banque Royale (RBC), la Banque Scotia et la Banque TD – avaient emboîté le pas au Mouvement Desjardins en annonçant, à la mi-mars, une flexibilité allant jusqu’à six mois avec des « solutions adaptées » au cas par cas.

Pour les membres de Desjardins, il est possible de se prévaloir des mesures d’allègements « pour quelques semaines encore », a déclaré le porte-parole Jean-Benoît Turcotti.

Du côté de RBC, des changements ont été apportés à certains programmes de report et la date limite pour présenter une demande a été prolongée jusqu’au 30 septembre, souligne le directeur des communications pour le Québec, Denis Dubé.

Les accommodements offerts par Hydro-Québec tiennent toujours eux aussi, mais pour une durée indéterminée.

À la fin mars, la société d’État a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » les pénalités pour ses clients résidentiels incapables de payer leurs factures d’électricité. Aucune interruption de service ne peut être effectuée pour non-paiement, a-t-on également annoncé.

« Pour l’instant, il n’y a pas de changement aux mesures annoncées il y a quelques mois. Le “jusqu’à nouvel ordre” tient toujours », a déclaré le porte-parole Marc-Antoine Pouliot dans un courriel à La Presse canadienne.

En pleine haute saison des déménagements, la période de grâce accordée aux locataires s’achève. Le moratoire sur les évictions imposé par la Régie du logement sera graduellement levé à partir du 6 juillet.

Quant aux diverses réductions offertes, sur les primes d’assurance automobile, par exemple, elles cèdent parfois le pas à des frais supplémentaires. Des « taxes COVID-19 » commencent effectivement à faire leur apparition sur les factures au restaurant, au salon de coiffure, chez le dentiste et le garagiste, entre autres, pour couvrir les coûts de désinfection et d’équipement de protection.

Selon l’Office de la protection du consommateur, un commerçant peut bel et bien majorer ses prix en raison des dépenses engendrées par les protocoles sanitaires. Ces frais supplémentaires doivent toutefois être inclus dans le prix annoncé, les « frais surprises » étant interdits par la loi.

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