De bonnes nouvelles qui n’en sont pas

Par La rédaction | 28 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tirelire noire en forme de cochon entourée de points d'interrogation.
Photo : Professor25 / iStock

Les marchés d’actions paraissent préférer les anecdotes plutôt que les informations importantes, estime le chroniqueur David Rosenberg.

Leur baisse de mars semble déjà loin, note-t-il dans le Financial Post. Au début de la pandémie mondiale de COVID-19, de nombreux titres ont perdu des dizaines de points de pourcentage en quelques jours.

Deux mois plus tard, les indices d’actions ont repris une bonne partie des pertes enregistrées au début du printemps.

Même ce qui pourrait passer pour de mauvaises nouvelles n’entrave pas le rebond des marchés. Les tensions entre les États-Unis et la Chine, et entre cette dernière et l’Inde, ne semblent pas se répercuter en Bourse.

Mieux, des annonces passent pour de bonnes nouvelles… sans en être réellement. Mais elles contribuent pourtant à la hausse des marchés d’actions, relève le chroniqueur.

Les investisseurs n’attendent ainsi que la découverte d’un traitement ou d’un vaccin pour envisager un retour à la normale des économies. Chaque déclaration sur le lancement d’une étude scientifique à ce sujet est saluée en Bourse. Les annonces d’amélioration économique le sont aussi.

QUESTION DE COMPARAISON

Dans les faits, aucun traitement ni vaccin n’est prêt. Et l’activité économique mondiale demeure bien en-dessous du niveau enregistré l’an dernier.

C’est comme si les marchés s’en tenaient à des anecdotes plutôt que de regarder les données de base, croit David Rosenberg. Par exemple, les ventes de logements neufs ont augmenté de 0,7 % en avril aux États-Unis… mais ce mois est le deuxième plus mauvais depuis décembre 2018.

Le marché des maisons neuves est devenu un marché d’acheteurs en moins de deux mois. En janvier, il aurait fallu 5,5 mois pour écouler les demeures invendues, contre 6,3 mois en avril.

L’indice de confiance des consommateurs, mesuré par le Conference Board, s’est amélioré en avril, s’élevant à 86,6. Mais de quelle hausse peut-on se réjouir quand elle provient d’une comparaison avec le mois de mars, celui où la crise a éclaté? Cet indice de 86,6 demeure le deuxième plus faible depuis six ans, rappelle le chroniqueur.

Oui, il y a de bonnes nouvelles depuis le mois d’avril. Mais elles devraient être comparées avec d’autres données que celles, catastrophiques, du mois de mars, juge-t-il. 

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