Deux ans de convalescence pour l’immobilier résidentiel

Par La rédaction | 28 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Igor Zakharevich / 123RF

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit un redressement graduel du marché de l’habitation à partir de 2021.

La pandémie de COVID-19 pourrait faire baisser de 9 à 18 % les prix de l’immobilier résidentiel en 2020, indiquent les dernières prévisions de la SCHL. La diminution touche aussi les mises en chantier et le volume de ventes, qui pourraient respectivement s’effondrer de 75 % et 29 %.

Et ces reculs mettront probablement deux ans à se résorber. « Les ventes et les prix resteront probablement sous leurs niveaux d’avant la COVID-19 d’ici la fin de l’horizon prévisionnel, en 2022 », mentionne dans un communiqué Bob Dugan, économiste en chef de la SCHL.

« Le moment précis et la rapidité de la reprise sont très incertains, car nous ne connaissons pas encore l’évolution future du virus. »

UNE OCCASION?

Ces prévisions pourraient nourrir les espoirs des acheteurs. Quelque 40 % des Québécois considèrent probable qu’ils achètent une propriété résidentielle au cours des cinq prochaines années, indique un sondage mené pour RE/MAX durant les deux dernières semaines de mars.

Compte tenu de la crise économique provoquée par la pandémie, plusieurs de ces Québécois pourraient être contraints de revoir leurs projets. Mais pour ceux qui les maintiendraient, le marché immobilier orienté à la baisse pourrait représenter une occasion.

Ces acheteurs pourraient être prêts à reporter leur acquisition le temps d’être en mesure de profiter d’un marché baissier. Plus de la moitié d’entre eux (58 %) se disaient prêts à retarder leur achat afin de se procurer une résidence qui corresponde à tous leurs critères.

Une chose est certaine : la mise de fonds ne constituera pas un problème. Quelque 50 % des futurs acheteurs disposent de l’argent nécessaire à leur mise de fonds. Dans l’éventualité d’une diminution des prix, cette proportion pourrait même être supérieure. Cependant, on peut s’interroger sur leur capacité à rembourser leurs dettes à la suite de la crise économique, alors que nombre d’entre eux ont sans doute perdu leur emploi.

MARCHÉ AU RALENTI

Du côté des vendeurs, 37 % d’entre eux considèrent probable qu’ils réussissent à se départir de leur propriété au cours des cinq prochaines années, selon le sondage mené au début de la pandémie. Le recul des prix pourraient les pousser à différer la mise sur le marché de leur demeure.

Mais 58 % d’entre eux ont déjà engagé des dépenses pour faciliter la vente de leur maison ou en tirer un meilleur prix. Ceux-ci devront donc assumer ces frais alors que les prix résidentiels sont en baisse. Ils pourraient être contraints de reporter la vente, compte tenu des difficultés financières qui pourraient toucher nombre d’acheteurs. 

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