Difficile d’accéder à la propriété pour les Y

Par La rédaction | 9 Décembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune couple assis par terre, entouré de boîtes de carton.
Photo : warrengoldswain / 123RF

Un récent sondage réalisé pour KPMG montre que 72 % des Y aspirent à la propriété immobilière, mais que 46 % croient que c’est un rêve impossible à atteindre.

Près de la moitié des membres de la génération du millénaire qui sont propriétaires ont reçu un appui financier de leurs parents pour acheter leur résidence. Et 38 % d’entre eux croient que leur propriété perdra de la valeur à l’avenir. 

« La combinaison de prix immobiliers en augmentation, de hauts niveaux d’endettement et de revenus annuels qui représentent une plus petite partie du coût d’achat d’une maison comparativement à la génération de leurs parents poussent le rêve de la propriété immobilière hors d’atteinte pour plusieurs millénariaux », soutient Martin Joyce, associé, directeur national, services sociaux et humains de KPMG. Cette situation serait particulièrement vraie à Toronto et Vancouver. 

Les Y mettent 13 ans à épargner une mise de fonds de 20 % du prix d’une maison, alors que leurs parents y arrivaient en moyenne en cinq ans en 1976, selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement. Cela réduit d’autant le nombre d’années pendant lesquelles ils économisent en vue de leur retraite. 

UNE GÉNÉRATION ENDETTÉE

Le ratio d’endettement par rapport au revenu s’élève pour les jeunes de la génération Y à 216 %. Au même âge, il était de 125 % pour les membres de la génération X et de 80 % pour les baby-boomers. L’hypothèque est la principale responsable de cet endettement, mais la dette d’étude joue aussi un rôle. La génération du millénaire a le plus haut niveau d’éducation universitaire et les salaires, eux, n’augmentent pas très rapidement.

Les Y interrogés dans le sondage souhaitent que le gouvernement fédéral intervienne en rendant la propriété plus abordable, en facilitant l’utilisation des REER pour payer des mises de fonds et en augmentant les plafonds de cotisation au CELI. Certains souhaitent même l’implantation d’un régime d’épargne enregistré voué à l’acquisition d’une propriété. 

« La plupart des Canadiens s’accordent pour dire que le gouvernement fédéral a un rôle à jouer pour faire de [l’accès à la propriété] un rêve plus réalisable pour plusieurs », prétend Martin Joyce. Le sondage a été mené auprès de 2 500 Canadiens, dont 1 000 millénariaux âgés de 23 à 38 ans.

La rédaction