Elon Musk se met la SEC à dos

Par La rédaction | 11 juin 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une tesla au-dessus de laquelle on voit un gros dispositif qui envoie des éclairs.
peepo / iStock

Elon Musk, le PDG de Tesla, aurait violé à deux reprises l’accord selon lequel il doit faire approuver ses tweets par les avocats de son entreprise avant de les publier, selon les dires de la Securities and Exchange Commission (SEC) rapportés par le Wall Street Journal.

 Cet accord datant de 2008 fait ainsi suite à une déclaration du milliardaire sur Twitter datant de la même année. Dans son tweet, il affirmait envisager le retrait de la cote de Tesla, une publication qui avait eu un lourd impact sur le titre de la société et pour lequel le PDG avait dû payer une pénalité de 20 M$.

Pour éviter qu’une telle situation se reproduise, le tribunal a ordonné que les tweets d’Elon Musk soient approuvés au préalable par les avocats de l’entreprise. Règle qu’il n’aurait pas respectée à deux reprises en 2019.

La SEC estime ainsi que les tweets d’Elon Musk concernant les volumes de production de toits solaires de Tesla, où le milliardaire affirmait « pouvoir fabriquer environ 1 000 panneaux solaires par semaine d’ici la fin de l’année », et sur le cours de son action, où il disait que le prix de l’action de Tesla était trop élevé à son avis, n’avaient pas été approuvés au préalable par les avocats de la société

En mai 2020, la SEC indique que l’entreprise n’a pas réussi « à faire appliquer ces procédures et contrôles malgré les violations répétées de M. Musk ».

Ces communications entre l’entreprise et l’organisme de réglementation sont la preuve de la tension constante qui existe entre le milliardaire et la SEC. Le PDG de Tesla s’est moqué en public de la SEC, même après avoir réglé des plaintes pour fraude avec l’agence de réglementation. En entrevue avec CBS News en 2018, il avait même déclaré : « Que ce soit bien clair, je n’ai aucun respect pour la SEC ».

La SEC n’est pas le seul organisme que le milliardaire s’est mis à dos. Il s’est aussi confronté au National Transportation Safety Board ainsi qu’aux responsables de l’Occupational Safety and Health Administration de l’État du Nevada, en mai 2020, en rouvrant son usine de Fremont, une semaine avant la date convenue par les autorités locales.

RÉPONSE DE TESLA 

Face aux accusations de la SEC, le groupe a répondu que le premier tweet mentionné par l’organisme de réglementation ne nécessitait aucune autorisation, car il était « entièrement aspirationnel ». Les avocats de la firme affirment n’avoir également pas contrôlé le second tweet jugeant que ce dernier reflétait une « opinion personnelle ».

Les avocats estiment que la SEC, par ses accusations et ses enquêtes « qui se chevauchent sans fin » essaie de « harceler Tesla et de faire taire Elon Musk ».

« Ces enquêtes en série nous laissent gravement préoccupés par le fait que la SEC cible Elon Musk dans un but inapproprié », a ainsi écrit l’avocat Alex Spiro.

La rédaction