Endettement : les Québécois épargnés

Par La rédaction | 19 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme qui pousse une brouette pleine de sacs d'argent.
GeorgePeters / iStock

La crise sanitaire a fait mal au portefeuille de nombreux Canadiens. De fait, ils sont 43 % à avoir rajouté à leurs dettes à cause de la pandémie, soit une augmentation de 4 % par rapport à l’an dernier.

C’est ce que révèle l’Indice d’accessibilité financière de BDO Solutions à l’endettement, qui examine le coût de la vie au Canada.

Le quart (26 %) des Canadiens ont contracté au moins une nouvelle forme de dette, la plus courante étant de traîner un solde sur leur carte de crédit. Pour 70 % d’entre eux, cela a nui à leur qualité de vie. Et ils sont seulement 51 % à avoir bon espoir de pouvoir rétablir leur qualité de vie au niveau prépandémique.

L’augmentation des dépenses essentielles (nourriture, logement), une réduction des revenus ou des pertes d’emploi font en sorte que bon nombre de Canadiens (42 %) économisent moins ou pas du tout depuis le début de la pandémie. Cela impacte bien évidemment leur épargne-retraite. Trois Canadiens sur dix (30 %) avouent que celle-ci sera très loin d’être suffisante pour maintenir leur train de vie une fois sortis du marché du travail.

Par ailleurs, trois répondants sur dix (29 %) ont eu accès aux prestations gouvernementales et plus des trois quarts (76 %) décrivent ces prestations comme « très importantes » ou « essentielles ».

« Cette année, l’Indice d’accessibilité financière de BDO souligne les défis financiers des familles canadiennes après plus d’un an de pandémie. Et c’est clair que plusieurs ressentent la pression combinée de l’augmentation du coût de la vie et de l’impact continu de la COVID-19 », affirme Ronald Gagnon, premier vice-président de BDO Solutions à l’endettement.

« Entre l’augmentation du fardeau de l’endettement et le manque d’occasions pour bâtir des économies à court et à long terme, beaucoup ne voient pas la lumière au bout du tunnel, ce qui est très préoccupant », ajoute-t-il.

LE QUÉBEC SE DÉMARQUE

Le portrait n’est pas le même pour tous. L’impact de la pandémie se fait moins sentir parmi les Québécois. En effet, 85 % des résidents du Québec affirment qu’ils peuvent confortablement mettre de la nourriture sur la table pour eux et leur famille. C’est le taux le plus élevé au pays, la moyenne nationale étant de 77 %.

Malgré la hausse récente des coûts du logement dans la province, les Québécois sont épargnés comparativement au reste du pays. À l’échelle nationale, 45 % des répondants déclarent que le prix pour se loger est trop élevé, alors qu’ils sont seulement 26 % au Québec à affirmer cela, soit le taux le plus bas au pays.

Parmi ceux qui ont contracté des dettes pendant la pandémie, près des deux tiers (63 %) disent que cela a eu un impact négatif sur leur niveau de vie (la moyenne nationale étant de 70 %). Bien que ce chiffre soit élevé, il est le plus bas de toutes les régions étudiées. Les deux tiers (66 %) ont confiance de pouvoir rétablir leur niveau de vie tel qu’il était avant de contracter cette nouvelle dette (51 % chez l’ensemble des Canadiens).

Près de trois Québécois sur dix (29 %) ont épargné davantage pendant la pandémie, et près de trois personnes sur quatre (74 %) disent que c’est parce qu’elles ont réduit leurs dépenses non essentielles en voyages, repas et appareils électroniques.

Par ailleurs, plus des deux tiers (69 %) disent avoir une épargne-retraite, et plus de la moitié (51 %) ont actuellement plus qu’assez ou sont en passe d’avoir assez.

La rédaction