Est-ce le moment d’acheter sa première propriété?

Par La rédaction | 2 juin 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une maison rouge entourée de plusieurs maisons blanches.

« Les prévisions immobilières donnent froid dans le dos. Il faut dire que nous ne sommes pas habitués à nous faire annoncer des baisses sur le marché de la revente. »

Les acheteurs de maisons feront face à plusieurs défis dans les prochains mois, voire les prochaines années, indique ainsi Daniel Germain dans le Journal de Montréal.

Les dernières estimations de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) annoncent une baisse de 9 à 18 % des prix de l’immobilier résidentiel en 2020, avec un redressement graduel du marché de l’habitation à partir de 2021.

« Les ventes et les prix resteront probablement sous leurs niveaux d’avant la COVID-19 d’ici la fin de l’horizon prévisionnel, en 2022 », mentionne dans un communiqué Bob Dugan, économiste en chef de la SCHL.

UN PEU D’ESPOIR?

Ces prévisions ne sont toutefois pas partagées par d’autres joueurs de l’industrie. Interrogée par le Journal de Montréal, Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins, dit s’attendre à une baisse de prix de 5 % d’ici la fin de 2020, mais moins importante que celle avancée par la SCHL. Comme le marché a débuté 2020 en force, l’année se conclurait en fin de compte avec une hausse de 2,5 %.

« Par contre, il n’y a pas de doute que la pandémie a mis un terme à la surchauffe », affirme-t-elle.

Cette diminution de 5 % est équivalente à la mise de fonds exigée pour un premier achat de propriété. Voir sa maison perdre de la valeur n’est jamais agréable, d’autant que la somme requise pour l’acquérir est souvent difficile à amasser.

Pour se lancer dans le marché de l’immobilier en ce moment, il faut avoir des moyens, soutient Daniel Germain. Selon ce principe, les ménages ayant été financièrement touchés par la crise du coronavirus, soit par une perte d’emploi ou une baisse de revenus, devraient s’abstenir d’investir dans l’immobilier pour l’instant.

« Dans un marché où les prix baissent, ces familles s’exposent à des pertes considérables si les circonstances devaient les obliger à revendre rapidement : en plus de la perte de valeur qu’elles devront encaisser, elles auront engouffré des milliers de dollars en droits de mutation, frais de déménagement, pénalité hypothécaire et commissions de vente », écrit-il.

Le moment précis et la rapidité de la reprise sont « très incertains » en raison de la récession « historique » que s’apprête à vivre le Canada, ajoute la SCHL.

Toutefois, ceux qui ont des finances solides pourraient se lancer. En marché baissier, les négociations sont souvent favorables aux acheteurs.

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