Le taux variable en vaut-il encore la peine?

Par Peter Tsakiris, Finance et Investissement | 8 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Petite cabane d'oiseau en bois rouge sur un clavier d'ordinateur.
Photo : Maitree Boonkitphuwadon / 123RF

Alors que les taux hypothécaires sont au plus bas, cela vaut-il encore le coup d’opter pour l’option variable? Un expert tranche.

Peter Tsakiris, courtier hypothécaire agréé auprès de Planiprêt, a une préférence marquée envers le taux hypothécaire variable. C’est d’ailleurs ce qu’il avait recommandé il y a un an malgré que le taux variable se trouvait à l’époque légèrement plus élevé que le taux fixe.

Il est certain que les gens ayant opté pour un taux variable dans le passé bénéficient présentement d’économies substantielles. Certains d’entre eux ont obtenu un escompte au taux préférentiel oscillant entre 0,80 % et 1,10 %. Le taux préférentiel étant présentement de 2,45 %, certains des clients de M. Tsakiris ont une hypothèque dont le taux varie entre 1,35 et 1,65 %.

Si l’on illustre la situation avec une hypothèque d’une valeur de 250 000 $ au taux fixe de 3 %, comme cela était généralement proposé l’année dernière, cela correspond à une économie annuelle s’établissant entre 3 375 $ et 4 125 $, ou entre 281 $ et 344 $ par mois.

Bien qu’il puisse être très tentant de conserver ce surplus budgétaire pendant l’actuelle période de récession, l’expert recommande fortement de réajuster à la hausse les paiements hypothécaires et de verser également ces montants en paiement de capital. Ainsi, non seulement l’hypothèque sera réglée plus rapidement, mais l’habitude sera prise d’effectuer un paiement plus élevé lorsque les taux remonteront à nouveau.

Plusieurs institutions financières offrent présentement un léger escompte au taux variable par rapport au taux fixe. On peut toutefois encore dénicher un taux variable aussi bas que 1,90 %, comparativement à 2,29 % pour le taux fixe. La différence n’est pas énorme, mais compte tenu que la Fed a très clairement signalé que les taux resteront bas jusqu’en 2022, Peter Tsakiris reste persuadé qu’ils n’augmenteront pas pour plus longtemps encore.

Le nouveau gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, pourrait pour sa part réduire le taux directeur d’un autre 0,25 %, pour l’amener au même niveau que celui de la Fed. Si une telle baisse survenait et que les institutions financières choisissaient de réduire d’autant leur taux préférentiel, l’économie annuelle d’un taux variable par rapport au taux fixe s’établirait alors à 0,64 %.

Une telle économie correspondrait annuellement à 1 600 $ sur une hypothèque de 250 000 $. Dans la mesure où l’on croit que la situation économique demeurera difficile pour plusieurs années, il sera encore temps d’opter pour le taux variable.

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Peter Tsakiris, Finance et Investissement