Immobilier : les prévisions 2016-17 de la SCHL

Par La rédaction | 26 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’accélération graduelle de la croissance de l’économie québécoise stimulera « quelque peu » la demande de logements en 2016 et 2017, prévoit la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

En présentant mardi sa conférence annuelle sur les perspectives du marché de l’habitation pour le Québec et la région métropolitaine de Québec à plus de 400 professionnels du secteur, la Société s’est montrée plutôt optimiste pour les deux années à venir.

« Pendant que le marché de la revente se resserrera légèrement, le vieillissement de la population donnera un élan à la construction résidentielle, surtout dans le segment des logements collectifs », a ainsi estimé Kevin Hughes, son économiste principal pour la province.

« RISQUES À L’ÉCHELLE NATIONALE »

Toutefois, a nuancé la SCHL, « les perspectives du secteur canadien de l’habitation, qui laissent entrevoir une stabilité générale de l’activité, sont exposées à certains risques à l’échelle nationale et mondiale ».

D’après elle, le risque le plus important pour la croissance de l’économie canadienne réside dans l’évolution future des prix du pétrole, car elle pourrait entraîner « des pertes considérables » en termes de revenus des sociétés et des recettes fiscales.

Autre talon d’Achille du secteur : les niveaux d’endettement des ménages, qui demeurent élevés et « continueront d’être un facteur de vulnérabilité important ».

Enfin, la Société considère qu’un troisième facteur de risque doit également être pris en compte. En effet, les régions de Montréal et de Québec présentent aujourd’hui des « signes élevés » de surévaluation. Si l’on en croit Kevin Hughes, ce phénomène « reflète surtout l’effet modérateur des facteurs économiques et démographiques qui ne soutiennent pas entièrement les prix observés ».

LES PERSPECTIVES POUR QUÉBEC

Au niveau régional, la SCHL anticipe un ralentissement dans le marché du neuf « au cours des prochaines années » dans la région métropolitaine de Québec.

« Cette baisse de régime s’expliquera principalement par la croissance de l’offre de propriétés existantes à vendre, le stock encore relativement important de copropriétés neuves invendues et par la hausse du taux d’inoccupation du marché locatif traditionnel », a expliqué Élisabeth Koulouris, chef analyste à la Société.

« Sur le marché de la revente, les faibles taux d’intérêt et l’offre plus vaste de propriétés à vendre se traduiront par une croissance des transactions Centris, à savoir de 4 % en 2016 et de 3 % en 2017 », a-t-elle précisé.

Par ailleurs, les conditions de marché seront à l’avantage des acheteurs et conduiront à de faibles hausses du prix moyen des habitations, soit 1 % en 2016 et 1,5 % en 2017.

La rédaction