Immobilier : les prix pourraient baisser

Par La rédaction | 4 mars 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Condos à Montréal.
Photo : bakerjarvis / 123RF

Selon une étude de Desjardins et de l’Université Laval, le prix moyen des résidences au Québec pourrait baisser de 3 % au cours de la prochaine décennie. Des facteurs démographiques expliqueraient cette fluctuation.

L’année 2018 avait pourtant de quoi réjouir les propriétaires (et décourager ceux qui tentent de le devenir). En moyenne, le prix moyen des propriétés avait atteint 5,2 %. Le plein emploi dans la majorité des régions du Québec a entraîné une migration nette favorable, notamment en raison du recrutement de main-d’œuvre étrangère. Le taux d’inoccupation des logements a baissé sous la barre de 3,0 %. Tout cela a exercé une pression sur la demande. On a même parlé de surchauffe à Montréal, où le prix de vente a été supérieur au prix demandé dans environ 10 % des cas. 

PRIX EN BERNE

Les prochaines années pourraient être moins emballantes, avec une baisse des prix de 3,0 % sur dix ans. En 2032, le prix des maisons sera encore de 2 % sous son niveau de 2017.

Le rythme des baisses variera selon les régions. Ainsi, la Capitale-Nationale atteindra son creux en 2020, alors que le Centre-du-Québec, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et Montréal toucheront le fond un an plus tard. Laval, Laurentides et l’Outaouais seraient les derniers à atteindre leur creux, prévu pour 2027.

MONTRÉAL MOINS TOUCHÉE

L’île de Montréal devrait par ailleurs être moins touchée que les autres. On ne prévoit pour elle qu’un recul de 1 % du prix des maisons à son plus bas en 2021. Elle sera protégée par une augmentation plus rapide qu’ailleurs de sa population, par une migration nette positive et par un vieillissement moins fort de la population. Il lui faudra tout de même attendre 2030 pour effacer cette petite baisse. 

La diminution des prix sera un peu plus marquée dans les couronnes de la métropole. Laval (environ – 2 %), la Montérégie (environ – 2,5 %) et les Laurentides (un peu plus que – 3 %) connaîtront toutes des baisses pendant quelques années. La Montérégie rattrapera tout le terrain perdu d’ici une quinzaine d’années. Les régions de Laval et des Laurentides, toutefois, ne connaîtront qu’une légère remontée dans environ dix ans.

La région de la Capitale-Nationale bénéficiera, elle, d’une remontée très rapide des prix après un creux en 2020. En 2024, les prix seront déjà redevenus ceux de 2017, et les dépasseront de 5 % en 2032. 

L’INCIDENCE DÉMOGRAPHIQUE

L’étude permet de constater la forte incidence des facteurs démographiques sur les variations de prix à long terme dans l’immobilier.

Les déplacements de population et l’accroissement naturel affectent fortement les projections régionales des prix, tout comme la composition par âge de la population. La forte présence de personnes âgées de 25-54 ans a tendance à faire grimper les prix, alors qu’une proportion marquée de personnes âgées de 65 et plus a l’effet inverse. Pas étonnant. Les premiers favorisent une hausse de la demande alors que les seconds entraînent plutôt une augmentation de l’offre.

Que conseilleriez-vous dans un tel contexte à ceux qui souhaitent acheter ou vendre une propriété?

La rédaction