Immobilier : un trimestre record depuis 2005

Par La rédaction | 22 juillet 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123rf

Avec un peu plus de 29 200 ventes résidentielles enregistrées dans la province entre avril et juin, le Québec a établi un record, tous trimestres confondus, depuis 2005, annonce l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec.

Dans un communiqué diffusé lundi, l’APCIQ souligne que ce nombre élevé de ventes représente une progression de 8 % par rapport à la même période en 2018. Résultat, l’activité sur le marché résidentiel québécois en est à son 20e trimestre consécutif de croissance.

Selon l’Association, qui regroupe plus de 12 500 agences et courtiers, toutes les catégories de propriétés ont affiché une augmentation des ventes. Toutefois, la copropriété et les plex de deux à cinq logements se sont démarqués en faisant un bond de 14 % (7 253 transactions) et de 13 % (2 400 transactions), respectivement.

De leur côté, les maisons unifamiliales ont elles aussi connu une notable augmentation de 6 % (19 410 transactions).

LES VENTES S’ENVOLENT… LES PRIX AUSSI

Sur le plan géographique, toutes les régions ont enregistré une hausse du nombre de transactions : Trois-Rivières (+19 %), Saguenay (+17 %) et Québec (+15 %) arrivent en tête, suivies par les secteurs de Gatineau (+10 %), de Montréal (+8 %) et de Sherbrooke (+4 %).

À noter que plusieurs centres urbains de plus petite taille ont également connu un deuxième trimestre exceptionnel au chapitre des ventes, notamment les agglomérations de Sept-Îles (+36 %), de Saint-Sauveur (+20 %), de Val-d’Or (+19 %) et de Rivière-du-Loup (+18 %).

« Les ventes culminent à un niveau jamais connu depuis 14 ans dans un contexte où, par ailleurs, les inscriptions en vigueur enregistrent leur 14e trimestre consécutif de baisse à une cadence moyenne retranchant 10 % d’inventaire par trimestre, à l’échelle de la province », constate dans le communiqué Charles Brant, directeur du Service d’analyse du marché de l’APCIQ. « Le plus remarquable, ajoute-t-il, est que cette situation commence à se généraliser à de nombreuses régions et agglomérations du Québec. »

Cette envolée des ventes dans le marché immobilier provincial, ajoutée à la baisse de 11 % du nombre d’inscriptions en vigueur, a cependant contribué à faire monter les prix dans les différents segments d’habitations.

Dans l’ensemble du Québec, le prix médian des unifamiliales a ainsi atteint 265 000 dollars, soit une hausse de 4 % sur un an. Les plus fortes hausses de prix dans cette catégorie ont été enregistrées à :

  • Thetford Mines (+15 %)
  • Trois-Rivières (+14 %)
  • Rivière-du-Loup (+12 %)
  • Rouyn-Noranda (+11 %)
  • Saint-Hyacinthe (+8 %)
  • Saint-Sauveur (+7 %)

Du côté des copropriétés, le prix médian a lui aussi progressé de 2 % à l’échelle de la province, la moitié d’entre elles ayant été vendues à plus de 240 000 dollars.

À MONTRÉAL, LE MARCHÉ SE RESSERRE

Toujours au deuxième trimestre, 15 834 ventes résidentielles ont été réalisées dans la métropole, soit une hausse de 8 % par rapport à la même période en 2018. Ce qui amène l’APCIQ à constater que, « après avoir démarré l’année 2019 en trombe, avec une augmentation des ventes résidentielles de 6 % au premier trimestre, le marché de la revente montréalais a accru son fort dynamisme ».

À l’instar du reste de la province, la copropriété demeure le segment le plus en demande, avec une hausse de 12 % (5 741 transactions), tandis que les petits immeubles à revenus de deux à cinq logements (1 468) enregistrent eux aussi une forte augmentation (+10 %).

Les ventes de maisons unifamiliales (8 609) ont également continué à progresser (+4 %). Dans l’ensemble, c’est à Saint-Jean-sur-Richelieu (+15 %), sur la Rive-Nord (+14 %), sur la Rive-Sud (+12 %) et à Laval (+7 %) qu’elles ont le plus fortement augmenté.

Du côté des prix, le montant médian à débourser pour l’achat d’un logement a crû sensiblement. Il est désormais de 542 500 dollars pour un plex de deux à cinq logements (+6 %), de 340 000 dollars pour une unifamiliale (+5 %) et de 260 000 dollars pour une copropriété (+3 %).

Contrairement au premier trimestre, le secteur de Laval s’est démarqué en affichant la plus forte hausse du prix médian des unifamiliales (+8 %). Les secteurs de l’île de Montréal, de la Rive-Nord, de la Rive-Sud et de Saint-Jean-sur-Richelieu ont pour leur part enregistré une progression de 6 % dans cette catégorie. Enfin, les délais de vente moyens ont continué de se raccourcir, passant à 70 jours (-11) dans la région métropolitaine, toutes catégories confondues.

« Ce trimestre-ci, encore une fois, la combinaison d’une forte baisse de l’offre et d’une forte hausse des ventes resserre davantage le marché au bénéfice des vendeurs, résume Nathalie Bégin, présidente du conseil d’administration de l’APCIQ. On se trouve dans une situation où il ne reste plus que cinq mois d’inventaire dans le segment de l’unifamiliale et, désormais, dans celui de la copropriété. »

La rédaction