Immobilier : ventes et prix en hausse en août

Par La rédaction | 11 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : pogonici / 123RF

Les vente de maisons unifamiliales ont augmenté de 29 % au Québec en août 2020, par rapport au même mois l’an dernier, révèle le plus récent rapport mensuel sur le marché immobilier de JLR Solutions foncières. 

Les ventes de copropriétés et de multiplex de deux à cinq logements ont connu des croissances respectives de 11 % et 12 % par rapport à août 2019. Les prix médians ont aussi continué de grimper. Ils s’établissaient le mois dernier à 287 500 dollars (+11 %) pour une maison unifamiliale, à 276 715 dollars (+4 %) pour une copropriété et à 390 500 dollars (+10 %) pour un multiplex.

L’EFFET DES CONGÉS HYPOTHÉCAIRES

Quant aux mauvaises créances, elles sont à la baisse dans toutes les catégories. Le nombre de préavis d’exercice a diminué de 59 % par rapport à août 2019, alors que les délaissements et les hypothèques légales ont chuté respectivement de 70 % et 71 %. 

Plusieurs banques et caisses ont offert des reports de versements hypothécaires depuis le début de la pandémie, pour offrir un répit aux ménages en difficulté. Cela explique en partie ces fortes baisses. 

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) évalue dans un rapport publié jeudi que 760 000 prêts hypothécaires au Canada ont fait l’objet de paiements reportés ou manqués, pour une valeur d’un milliard de dollars par mois le printemps dernier. 

« Il plane toujours le risque d’une augmentation importante des prêts hypothécaires en souffrance au troisième ou au quatrième trimestre de cette année, à l’échéance des ententes de report », peut-on lire dans le document. L’ampleur de cette possible vague de défauts de paiement dépendra, selon la SCHL, de la vigueur de la reprise économique et des mesures d’aide gouvernementales au cours des prochains mois.

DIFFÉRENCES RÉGIONALES

Le portrait du marché immobilier québécois est bien sûr un peu plus contrasté lorsque l’on observe chaque région métropolitaine de recensement (RMR). Dans la RMR de Montréal, le prix médian d’une maison unifamiliale s’élevait à 405 000 dollars en août dernier, contre 329 000 dollars à Ottawa-Gatineau et 285 000 dollars à Québec. 

Les prix descendent en-dehors des grands centres urbains. Le prix médian des maisons dans la RMR de Sherbrooke était de 239 500 dollars, contre 225 000 dollars en Abitibi-Témiscamingue, 198 179 dollars dans celle de Trois-Rivières et 155 000 dollars dans le Bas-Saint-Laurent. 

On retrouve des tendances similaires du côté des copropriétés et des deux à cinq logements. On remarque aussi que les ventes de copropriétés ont baissé de 9 % dans la RMR d’Ottawa-Gatineau, alors qu’elles ont augmenté partout ailleurs. De la même manière, le prix médian des copropriétés a baissé de 4 % dans la RMR de Québec. Celui des deux à cinq logements a aussi décru de 7 % dans la RMR de Sherbrooke et de 16 % dans celle de Trois-Rivières.

LOIN DE TORONTO

Malgré la pandémie, le volume des ventes reste en croissance sur un an au Québec dans les trois catégories. Les ventes de maisons unifamiliales ont augmenté de 8 %, celles des deux à cinq logements de 6 % et celles des copropriétés de 3 %. 

Le prix médian des copropriétés a pour sa part grimpé de 8 %, comparativement à 5 % pour les maisons unifamiliales et à 2 % pour les deux à cinq logements. 

On reste tout de même assez loin du portrait de Toronto, où le prix médian des maisons a bondi de 21,6 % sur un an, pour s’établir à un million de dollars, selon Mortagage Sandbox. Se loger coûte cher à l’autre bout de la 401.

La rédaction