Inarrêtables, les marchés privés !

Par Didier Bert | 28 mars 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Main qui dépose une brique sur plusieurs briques déjà empilées en un mur.
Photo : mau123 / 123RF

Malgré l’inflation et le ralentissement économique, les marchés privés ont encore dégagé des rendements supérieurs aux marchés financiers publics.

La actifs des marchés privés ont continué de surperformer les marchés publics en 2022, au moment où les levées de fonds pourraient ralentir.

Certes, la hausse continue des taux d’intérêt et la flambée de l’inflation ont exercé une pression au ralentissement des rendements sur les marchés financiers. Pourtant, dans ce contexte difficile, les marchés privés s’en sortent mieux que les marchés financiers publics.

Ainsi, les rachats d’entreprises ont surpassé le S&P 500 de près de 2 050 points de base, tandis que les infrastructures et l’immobilier ont battu l’indice FTSE All Equity REITs de plus de 3 400 points de base, selon l’aperçu du marché publié par Hamilton Lane, une firme de gestion de marchés privés.

Dans la plupart des secteurs, les marchés privés ont commencé l’année 2022 avec une décote significative par rapport aux actifs publics comparables. Mais au cours de l’année, la tendance des valorisations des actions publiques et celle des actifs privés ont convergé.

Les marchés privés se sont distingués par des performances opérationnelles équivalentes voire supérieures à celles des actifs cotés. De plus, les gestionnaires ont eu tendance à obtenir une prime lors des cessions d’actifs.

Plusieurs catégories d’actifs se démarquent dans les marchés privés. Le crédit privé maintien des performances constantes, et devrait profiter de la période de taux d’intérêt plus élevés. Et son attractivité ne se dément pas depuis que les banques se sont retirées de ce segment du marché.

Le marché secondaire est favorable aux acheteurs, l’offre étant nettement supérieure à la demande, ce qui alimente la baisse des prix… d’autant que l’offre devrait continuer sa croissance.

Enfin, les besoins de construction et d’amélioration des infrastructures se vérifient partout dans le monde. Et la transition énergétique ne fait qu’amplifier cette tendance.

Certes, la plus faible liquidité des actifs privés est souvent vue comme un frein à l’investissement. Mais cette caractéristique est à considérer avec un regard à long terme. Les investisseurs « qui font preuve de discipline, qui restent cohérents d’un secteur à l’autre et à travers les cycles, et qui considèrent les marchés privés comme une classe d’actifs à long terme, seront les mieux positionnés », souligne Mario Giannini, le directeur général de Hamilton Lane, en commentaire du rapport.

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.