Jamais trop tôt pour parler d’argent avec ses enfants

Par Sylvie Lemieux | 1 novembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo portrait d'Elena Rizzuto.
Gracieuseté

Parler d’argent et de finance avec ses enfants semble une habitude bien ancrée pour trois parents québécois sur quatre, révèle un sondage de la Banque TD mené dans le cadre du Mois de la littératie financière qui se tiendra en novembre.

« C’est encourageant de voir que les discussions au sujet de l’argent ont lieu dans les familles », affirme Elena Rizzuto, vice-présidente régionale, Planification financière chez Gestion de patrimoine TD.

L’INFLUENCE DES PARENTS

Le sondage a aussi révélé que 78 % des parents québécois croient donner le bon exemple en matière de saines habitudes financières. Une proportion plus élevée qu’au niveau national alors que 67 % des parents canadiens estimaient être un exemple à suivre.

Il est certain que la tâche sera plus ou moins facile selon le rapport à l’argent des parents eux-mêmes. Ils n’auront pas une bonne influence s’ils sont dépensiers et ont de la difficulté à respecter un budget, par exemple.

Quel est le moment opportun pour aborder le sujet avec ses enfants ? « Il n’est jamais trop tôt pour avoir des discussions ouvertes à propos de l’argent », affirme Mme Rizzuto.

Dès le plus jeune âge, ils sont en mesure de comprendre des notions financières simples. Les parents devraient donc commencer assez tôt par leur expliquer la différence entre un besoin et un désir.

Cela peut sembler facile, mais ce ne l’est pas toujours. Plus du quart des parents québécois (29 %) qui ont des enfants de cinq ans et plus estiment que leur enfant ne sait pas faire la différence entre un désir et un besoin, un résultat similaire à celui chez les répondants canadiens (28 %).

« Quand l’enfant reçoit de l’argent en cadeau, on peut lui montrer que ce n’est jamais bon de dépenser tous ses sous. Cela l’amène à comprendre la valeur de l’épargne. Si la pandémie nous a appris une chose, c’est bien l’importance d’avoir un fonds d’urgence », explique Mme Rizzuto.

Donner une allocation aux jeunes, que ce soit pour faire des tâches ménagères ou pour récompenser une bonne conduite peut aussi être un bon outil pour qu’ils comprennent mieux la valeur de l’argent et l’utilité d’accumuler des sous pour se procurer ce dont ils ont envie. Une majorité de parents québécois (63 %) en verse d’ailleurs une, selon les données du sondage.

« C’est important d’avoir ces discussions pour établir de saines habitudes financières dès le plus jeune âge », conseille Mme Rizzuto. Partir sur de bonnes bases fait en sorte qu’ils sont plus susceptibles d’avoir une relation saine et responsable avec l’argent rendu à l’âge adulte.

Parlez-en avec vos clients qui ont de jeunes enfants, afin qu’ils commencent le plus tôt possible!

Sylvie Lemieux headshot

Sylvie Lemieux

Sylvie Lemieux est journaliste pour Finance et Investissement et Conseiller.ca. Auparavant, elle a notamment écrit pour Les Affaires.