La Banque du Canada emploie les grands moyens

Par La rédaction | 30 mars 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Édifice de la Banque du Canada à Ottawa.
Photo : Taxiarchos228 / Wikimedia Commons

Pour tenter d’apaiser les marchés financiers, la Banque du Canada (BdC) annonce le lancement de deux programmes de rachat d’actifs, rapporte Desjardins.

Dans son bulletin hebdomadaire, le Mouvement indique que cette décision surprise, qui fait passer le taux directeur à sa valeur plancher, a pour objectif de « soutenir le système financier canadien et l’économie pendant la pandémie de la COVID‐19 ». Rappelons que vendredi dernier, la BdC abaissait son taux directeur de 0,75 % à 0,25 %.

En ce qui concerne le Programme d’achat de papier commercial annoncé par l’institution fédérale, Benoit P. Durocher, économiste principal à la coopérative, estime qu’il devrait « contribuer à atténuer les tensions sur les marchés du financement à court terme et, ainsi, à préserver une source essentielle de financement des entreprises ».

ÉVITER L’EFFONDREMENT DE L’ÉCONOMIE

Soulignant que la banque centrale a choisi de « sortir l’artillerie lourde » pour tenter d’éviter « la pire récession de l’histoire du Canada », La Presse note de son côté que, pour la première fois de son existence, la BdC s’est aussi lancée « dans ce qu’il est convenu d’appeler de l’assouplissement quantitatif, avec le rachat massif d’obligations du Canada sur le marché secondaire à raison d’un minimum de cinq milliards de dollars par semaine, et ce, aussi longtemps que ce sera nécessaire ».

Le quotidien rappelle que « ces mesures extraordinaires s’ajoutent aux dépenses sans précédent du gouvernement fédéral pour tenter d’éviter l’effondrement de l’économie ». Et il cite au passage le gouverneur Stephen Poloz, qui déclarait vendredi qu’« on ne reproche jamais aux pompiers d’avoir utilisé trop d’eau ».

En conférence de presse, le dirigeant, qui doit quitter son poste le 1er juin, avait averti que le Canada faisait partie des pays qui seraient à la fois affectés par la pandémie de COVID-19 et par la chute des cours de l’or noir, ce qui justifiait donc les mesures d’exception qui avaient été prises par l’institution fédérale.

La rédaction