La Bourse toujours tributaire de Trump et Powell

Par La rédaction | 23 août 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Image vectorielle de Donald Trump, la bouche ouverte d'où s'échappe une envolée d'oiseaux bleus, icône de Twitter.
Photo : Brot Mandel / 123RF

Dans sa plus récente note sur les perspective du marché, BMO soutient qu’elle continue de surpondérer légèrement les actions, en privilégiant les titres américains et canadiens. L’institution s’attend à voir les taux de la Banque du Canada restés inchangés, mais la Réserve fédérale américaine (Fed), elle, pourrait sabrer dans le sien.

Comme c’est le cas depuis des mois, le duo Jerome Powell (président de la Fed) et Donald Trump ont eu un impact indéniable sur les investisseurs. Le premier a affirmé que la récente baisse des taux de la Fed n’était qu’un ajustement de milieu de cycle et non un signe annonçant une série de baisse des taux, ce qui a refroidi les investisseurs. Le second a quant à lui imposé une nouvelle série de tarifs commerciaux. Suite à cela, les actions ont chuté et les taux des obligations d’État aussi. 

CONTEXTE FAVORABLE AUX ACTIONS

Pour BMO, le plus important reste toutefois que les banques centrales continueront de soutenir l’économie au cours des prochains mois. De plus, il ne devrait pas y avoir de récession l’année prochaine, selon eux. Les analystes de BMO croient toujours à la perspective d’un assouplissement monétaire et le considèrent comme un facteur fondamentalement favorables aux actions.

Les actions mondiales ont connu un mois de juillet tranquille, celles des marchés émergents accusant un léger recul alors que les actions canadiennes et européennes faisaient du surplace. Côté américain, l’indice S&P 500 a tout de même trouvé le moyen d’augmenter de 1,4 % et le Nasdaq 100 de 2,4 %.

BMO note que les facteurs de qualité (1,7 %), de croissance (1,0 %) et de momentum (1,0 %) se sont relativement bien comportés au mois de juillet, mais celui de dividendes élevés a reculé de 0,6 %. Le plein emploi au Canada et aux États-Unis exerce par ailleurs une pression sur les marges bénéficiaires des sociétés de petite capitalisation. Cela pourrait les amener à obtenir de moins bons résultats que les grandes capitalisations, toujours selon BMO.

LES TAUX DES OBLIGATIONS CHUTENT ENCORE

L’annonce de la Fed a par ailleurs pesé sur la courbe des taux des obligations d’État de 2 et 10 ans aux États-Unis. Elles ont perdu 10 points de base en juillet. De fait, les obligations d’État aux États-Unis comme au Canada ont reculé à leurs plus bas niveaux depuis 2016, notamment après la relance de la guerre commerciale. Une partie des nouveaux tarifs de 10 % sur plus de 300 milliards de dollars américains (400 G$ CA) d’importations chinoises entrera en vigueur dès le 1er septembre. La Chine vient par ailleurs de riposter en annonçant la levée de nouveaux droits de douanes de 5 à 10 % sur 75 milliards de dollars américains (100 G$ CA) d’importations américaines, incluant le pétrole brut et les produits agricoles.

Dans ce contexte, la BMO continue de surpondérer légèrement les actions en misant sur les titres américains et canadiens, mais en sous-pondérant les actions de la région Europe/Australasie/Extrême-Orient (EAEO) ou le manque de croissance économique et l’incertitude commerciale pèsent sur les perspectives de rendement.

On peut lire l’ensemble du rapport ici.

La rédaction