La cryptomonnaie de Facebook face à la défiance

21 juin 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Pouce tourné vers le bas.
Photo : Adison Pangchai / 123RF

Les dirigeants financiers internationaux accueillent avec des réserves l’annonce du futur lancement de Libra, la cryptomonnaie que Facebook compte lancer au début de 2020.

Facebook ne doit pas s’attendre à voir sa future cryptomonnaie être accueillie à bras ouverts par les dirigeants politiques et par les régulateurs. Le moins défiant d’entre eux semble être Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, qui affirme avoir l’esprit ouvert… tout en promettant de soumettre tout projet viable aux normes les plus élevées de la réglementation, rapporte Finextra.

PAS UNE MONNAIE MONDIALE

Pour M. Carney, une cryptomonnaie qui fonctionne devient systémique, et si cela devait être le cas de Libra, la cryptomonnaie de Facebook devrait donc être encadrée par les standards les plus stricts. D’ici là, la Banque d’Angleterre prévoit examiner le Libra en coordination avec d’autres instances politiques et de régulation, dont le G7 et le Fonds monétaire international (FMI).

Justement, la France, qui prendra prochainement la tête du G7, a fait connaître sa position sans nuances concernant le Libra. Il est « hors de question » qu’elle devienne une monnaie mondiale, affirme Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie et des Finances. « Cela n’arrivera pas », soutient-il.

Aux États-Unis, le comité des services financiers de la Chambre des représentants demande à Facebook de se présenter devant le Congrès américain pour détailler son projet Libra. Le comité motive sa demande par « le passé troublé de l’entreprise ». Le président du comité réclame déjà à Facebook d’attendre l’examen du projet par le Congrès et par les régulateurs avant de lancer sa cryptomonnaie.