La fraude par chèque, un véritable fléau

La fraude par chèque est devenue tellement répandue que les banques peinent à recouvrer les chèques sans provision émis par d’autres banques, rapporte Financial Planning.

Les petites banques sont particulièrement lésées par ce type de fraude, même si les pertes dues à celles-ci augmentent dans toutes les institutions. Sans compter que le remboursement d’un chèque sans provision est devenu une affaire de longue haleine.

LE NOMBRE DE FRAUDES A EXPLOSÉ

Certes, les chèques sont de moins en moins utilisés. La Réserve fédérale traite ainsi 14,5 millions de chèques par jour, contre 26,7 millions il y a dix ans. Toutefois, la valeur moyenne des chèques a doublé, passant de 2 395 $ en 2021 contre 1 187 $ en 2011 et le nombre de fraudes a quant à lui explosé.

Cette hausse s’explique par plusieurs facteurs. Premièrement, le nombre d’employés formés pour inspecter les chèques et traiter les demandes de fraude a diminué avec la pandémie alors que les problèmes liés aux services postaux ont augmenté.

Ainsi, les vols de courriers sont en hausse depuis 2017 et ont décollé en 2020 après que le service d’inspection postale ait réduit le nombre d’agents de la police postale. De plus, quantité de travailleurs de la poste ont été agressés et des sacs de courrier ainsi que des clés universelles de courrier ont été volés par des criminels.

UNE AFFAIRE COMPLEXE

En ce qui a trait au règlement entourant le remboursement du chèque, une banque a généralement jusqu’à minuit le jour ouvrable suivant pour entamer le processus de signalement d’un chèque sans provision à la « banque de premier dépôt », soit la banque la mieux placée pour vérifier à quoi ressemble la signature d’un client.

Plusieurs banques peuvent être impliquées dans le règlement d’un seul chèque, soit la banque qui a accepté le chèque et celle au nom de laquelle le chèque est fait. Il existe également des règles différentes selon le type de fraude et si le chèque est contrefait, qu’il comporte une fausse signature, un faux endossement ou une d’autres situations problématiques.

Les fraudeurs devraient également être inquiétés, car ils pourraient être punis d’une peine de trois ans, mais ces derniers ne craignent pas d’être poursuivis. Ils utilisent souvent les dernières technologies pour réaliser leur forfait et collaborent entre eux. Les banques, elles, s’appuient sur de plus anciennes technologies et peinent à collaborer.

En fait, une de leur meilleure défense est la limite sur le montant total en dollars des dépôts mobiles et les restrictions en matière de dépôt qu’elles imposent à leurs clients quotidiennement ou mensuellement.