La moitié des étudiants déjà endettés avant la pandémie

Par La Presse Canadienne | 25 août 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune homme étudiant dans une bibliothèque.
Photo : Wavebreak Media Ltd / 123RF

Bien avant l’effet de la crise de la COVID-19 sur leurs finances, 50 % des étudiants diplômés de 2015 au Canada avaient déjà déclaré qu’ils étaient endettés à la fin de leur programme d’études.

Statistique Canada a observé que cette proportion de jeunes diplômés endettés avait peu varié depuis 2000.

Il en a été de même pour le montant en termes réels de la dette des étudiants à la fin de leurs études. Il est demeuré stable pour la plupart des diplômés de 2000 à 2015, la dette médiane ayant été de 17 500 $ pour les étudiants ayant obtenu leur diplôme en 2015, comparativement à 17 900 $ pour ceux l’ayant reçu 15 ans plus tôt.

Statistique Canada signale que les données à venir pourraient subir les effets de la pandémie de COVID-19. Puisque bon nombre d’étudiants ont perdu leur emploi ou ont vu leur placement en milieu de travail être annulé ou reporté par la crise sanitaire, il se peut qu’ils aient accumulé une dette plus lourde pour compenser leur perte de revenu.

Statistique Canada rappelle à cet effet que le taux d’emploi a diminué de 23,6 points de pourcentage chez les étudiants âgés de 20 à 24 ans de février à avril derniers.

DES DOMAINES D’ÉTUDES PLUS FAVORABLES À L’ENDETTEMENT

Par ailleurs, l’agence fédérale signale que la dette des diplômés de 2015 variait selon le niveau et le domaine d’études.

Ainsi, la dette médiane la plus élevée, de 60 300 $, a été signalée par les titulaires d’un diplôme professionnel, soit le triple de la dette des titulaires d’un baccalauréat ou d’une maîtrise. De plus, ce sont les détenteurs d’un diplôme professionnel qui ont affiché la plus forte variation du niveau d’endettement de 2000 à 2015, leurs dettes ayant bondi de 39 800 $ à 60 300 $.

D’autre part, les diplômés des programmes d’études liés à la santé étaient les plus susceptibles d’être endettés lors de l’obtention de leur diplôme et affichaient aussi les montants médians de dette les plus élevés parmi les titulaires d’un baccalauréat, d’une maîtrise et d’un diplôme professionnel. En revanche, les titulaires d’un diplôme collégial en éducation faisaient partie des diplômés les moins susceptibles d’être endettés, et leur dette médiane était la plus faible.

Il y a deux ans, Statistique Canada a observé que 64 % des diplômés endettés à la fin de leur programme d’études en 2015 l’étaient toujours en 2018. Cette proportion était similaire pour tous les niveaux d’études.

Plusieurs facteurs étaient associés à un remboursement plus rapide de la dette d’études, dont celui de résider en Ontario, alors que le fait de vivre dans l’une des provinces de l’Atlantique ou au Québec était associé à un remboursement plus lent de la dette.

La Presse Canadienne