La pandémie a bouleversé le marché immobilier

Par La rédaction | 28 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Maison et coronavirus
Photo : WinnieVinzence / iStock

L’intérêt des acheteurs potentiels vis-à-vis du marché du logement demeure stable comparativement à l’an dernier à la même période, mais la COVID-19 a bouleversé leurs attentes ainsi que leur choix en matière de localisation, indique BMO.

Dans un sondage, l’institution financière relève en effet que si la pandémie affecte bel et bien l’expérience et les attentes des acquéreurs d’une première maison, bon nombre d’entre eux conservent néanmoins « une perspective positive à court terme » par rapport au marché de l’habitation au pays.

L’enquête d’opinion révèle aussi que ces primo acquéreurs prévoient dépenser, en moyenne, quelque 432 000 dollars pour accéder à la propriété. En outre, plus de 40 % d’entre eux estiment que, malgré la crise sanitaire et les difficultés économiques, la période actuelle est propice à l’acquisition d’un bien immobilier.

À noter que ce sont les acheteurs de l’Alberta et des Prairies qui se montrent les plus optimistes dans ce domaine, 60 % d’entre eux jugeant que le moment est idéal. À l’inverse, les plus pessimistes se trouvent en Ontario et en Colombie-Britannique, où seulement 33 % des nouveaux acheteurs affichent leur optimisme.

LA VILLE DÉLAISSÉE AU PROFIT DES ZONES RURALES

BMO souligne cependant que la pandémie de coronavirus « a bouleversé les lieux et les types de maisons achetées ». Ainsi, 29 % des premiers acheteurs indiquent avoir choisi ou été contraints de réorienter leur recherche, abandonnant la grande ville pour la banlieue ou une zone rurale. De même, comme le télétravail est devenu plus répandu, un quart des acquéreurs potentiels cherchent dorénavant une habitation individuelle plutôt qu’un condo ou une maison en rangée.

Le sondage montre également que la taille du prêt hypothécaire que les premiers acheteurs cherchent à contracter a elle aussi été influencée par la COVID-19. Résultat : près de la moitié des acheteurs ont ainsi dû puiser dans leur mise de fonds pour couvrir des coûts imprévus au cours des derniers mois. De plus, un quart des accédants à la propriété admettent qu’ils devront contracter une hypothèque plus importante. À l’échelle régionale, ce sont les résidents de l’Ontario et de la Colombie-Britannique qui sont les plus susceptibles de devoir opter pour un prêt plus important qu’anticipé (30 % et 26 %, respectivement).

Au sujet de la question des prêts hypothécaires, l’enquête de BMO met en relief le fait qu’en période d’incertitude, comme c’est le cas aujourd’hui, « il est important de prendre le temps de faire diligence raisonnable lors du processus d’achat d’une maison ». Concrètement, parmi les personnes interrogées, 19 % des acquéreurs potentiels indiquent avoir déjà reçu une approbation préalable pour un prêt, tandis que la moitié prévoient en contracter un.

LES MÉNAGES CONFRONTÉS À DES VENTS CONTRAIRES

« Malgré la pandémie mondiale en toile de fond, nous sommes encouragés de voir les Canadiens conserver leur optimisme par rapport au marché de l’habitation. Bien que de nombreux acheteurs voient ce marché d’un bon œil, les ménages sont confrontés à des vents contraires plus forts qu’il n’y a pas si longtemps. Comme les acheteurs cherchent à accéder au marché, nous devrions nous attendre à ce qu’ils continuent d’explorer différentes options financières pour faciliter leur achat », commente Hassan Pirnia, chef de la branche Produits de crédit et de financement à l’habitation à BMO Banque de Montréal.

Le sondage a été mené en ligne par Pollara Strategic Insights entre les 25 et 31 août auprès d’un échantillon probabiliste de 801 Canadiens âgés de 18 ans et plus répartis d’un océan à l’autre. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 3,5 %, 19 fois sur 20. 

La rédaction