La place des femmes dans les CA progresse au niveau mondial

Par La rédaction | 20 février 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Dmitriy Shironosov / 123RF

La représentation des femmes dans les conseils d’administration des sociétés dans lesquelles BNP Paribas Asset Management (BNPP AM), la branche d’activités spécialisée en gestion d’actifs du groupe BNP Paribas, investit dans le monde a légèrement augmenté en 2022.

Elle est passée en moyenne de 25 % à 27 %, en augmentation de 2 points par rapport à 2021, selon les résultats d’une étude de la firme réalisée en décembre auprès de plus de 3000 entreprises dans 66 pays.

Malgré des progrès, l’étude souligne des différences importantes selon les régions du monde en termes de parité au sein des conseils d’administration. L’Europe, l’Australie et l’Afrique du Sud sont les continents les plus en avance avec respectivement 36 %, 35 % et 31 % de femmes dans les conseils. La France enregistre une moyenne de 44 % de femmes administratrices dans les sociétés dans lesquelles BNP Paribas investit, suivi par l’Italie (41%) et la Norvège (40%).

LES ENTREPRISES CANADIENNES SE DÉMARQUENT

En Amérique du Nord, la présence des femmes sur les CA est passée de 28 % à 30 % en un an, selon BNPP AM. Les sociétés canadiennes se démarquent avec 33 % de femmes administratrices, par rapport aux entreprises américaines, qui en comptent 30 %.

La parité est loin d’être encore atteinte en Asie, qui enregistre seulement 14 % de femmes administratrices, selon BNPP AM. Hong-Kong, le Japon et l’Indonésie intègrent respectivement 16%, 13% et 8% de femmes aux CA. L’Amérique Latine est également à la traîne, malgré une progression de deux points en 2022.

Michael Herskovich, responsable mondial de l’intendance chez BNP Paribas Asset Management, explique ces différences géographiques par des facteurs économiques, socio-culturels et réglementaires. « On constate ainsi que les entreprises ayant des capitalisations boursières élevées ont tendance à intégrer plus facilement les enjeux de diversité que les sociétés de plus petite taille », commente-t-il.

L’institution, qui gère quelque 720 milliards de dollars d’actifs dans 67 pays, a commencé à mettre en place en 2019 des critères de vote spécifiques sur la diversité hommes-femmes lors des élections des administrateurs, dans le cadre des assemblées générales d’actionnaires.

OBJECTIF AUGMENTE DE 5 % EN 2023

La firme veut augmenter son seuil minimum de femmes aux conseils de 5% en 2023. Les sociétés dans lesquelles elle investit en Europe, en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande devront présenter un taux minimum de 35% de femmes aux conseils d’administration comparativement à 30 % en 2022, un objectif qui est atteint actuellement par moins de la moitié (43%) d’entre elles.

En Amérique Latine, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique (hors Afrique du Sud), le taux minimum est fixé à 20%, par rapport à 15 % l’an dernier, un seuil atteint par un peu plus du quart (27%) des sociétés investies.

D’ici 2025, l’institution vise à atteindre un seuil de 40% de femmes dans les conseils d’administration de toutes ses sociétés investies.

La firme indique qu’elle s’opposera à l’élection de l’ensemble des administrateurs masculins lors des AG 2023 si ces exigences ne sont pas atteintes. Elle pourra faire toutefois des exceptions pour certaines entreprises, notamment celles qui ont renforcé leurs efforts pour la diversité, qui disposent d’un conseil restreint ou encore qui sont entrés en bourse depuis peu.

La rédaction