La santé mentale affectée par la COVID-19

Par La rédaction | 20 novembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un nouveau rapport sur la santé mentale des entrepreneurs de la Banque de développement du Canada (BDC) révèle que les femmes et les personnes appartenant à des minorités visibles sont plus susceptibles de souffrir de dépression suite aux impacts de la pandémie de la COVID-19.

L’étude menée a conclu que 51 % des femmes sont à risque de dépression et 40 % d’entre elles admettent que les défis de la santé mentale ont des répercussions sur leur capacité de travailler. Les minorités visibles, quant à elles, sont 48 % plus susceptibles de ressentir les effets de la pandémie sur leur capacité de travailler, et 33 % d’entre elles souhaiteraient avoir accès à du soutien professionnel en santé mentale.

« L’année dernière, la BDC s’est engagée à sensibiliser les entrepreneurs à la santé mentale et à leur bien-être, en plus de la santé de leur entreprise, a déclaré Annie Marsolais, directrice du marketing à la BDC. En examinant ce sujet et en collaborant avec des experts et des partenaires, nous pouvons aider à éliminer la stigmatisation associée aux problèmes de santé mentale et nous assurer que les propriétaires d’entreprise se sentent plus à l’aise pour en discuter et savent où demander de l’aide. »

Le rapport a aussi trouvé que 39 % des entrepreneurs ressentent de la dépression au moins une fois par semaine, et 39 % se sentent plus fatigués.

UN COMITÉ DE SOUTIEN POUR LES ENTREPRENEURS

La BDC a mis en place un comité de consultation afin de soutenir les entrepreneurs dans les défis pesant sur leur santé mentale. Ce comité est composé d’experts du Douglas Mental Health University Institute et de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

« Le fait que les deux tiers des personnes interrogées se sentent fatigués, dépourvus d’énergie ou aient peu d’énergie est inquiétant et doit être pris en compte, déclare Dr Poundja, psychologue au Douglas Institute. D’une part, il est important de garder à l’esprit qu’être parfois plus anxieux ou avoir des hauts et des bas légers est une réaction normale pendant une pandémie, mais cela peut être plus problématique lorsque nous devenons autocritiques ou critiques. Il est important de trouver des stratégies d’adaptation et de surveiller les signes avant-coureurs d’un problème plus important. »

L’étude de la BDC a trouvé que, pour 43 % des entrepreneurs, la première inquiétude est l’incapacité de générer des profits, et 40 % s’inquiètent surtout de ne pas pouvoir couvrir leurs dépenses.

La rédaction