Le marché immobilier montréalais bat des records

Par La rédaction | 14 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Maisons colorées à Montréal.
Photo : Diego Grandi / 123RF

L’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage montre que c’est dans le Grand Montréal que les prix ont le plus grimpé parmi les trois plus grandes régions métropolitaines au pays, au quatrième trimestre 2018. C’est le deuxième trimestre consécutif où le Grand Montréal domine à ce chapitre et le troisième de suite où cette région surpasse la moyenne canadienne.

Au quatrième trimestre, le prix d’une maison de la région du Grand Montréal a dépassé le seuil de 400 000 $, pour atteindre 407 230 $, soit une augmentation de 4,1 % comparativement à la même période l’année précédente. C’est plus que dans les régions du Grand Toronto (3,4 %) et du Grand Vancouver (2,2 %) et légèrement supérieur à la moyenne nationale (4,0 %). 

Cette croissance a été alimentée par une demande forte et constante, des revenus des ménages solides et la croissance de la population. Royal LePage rappelle toutefois que le prix des maisons dans le Grand Montréal demeure bien inférieur à celui de ces deux régions canadiennes. De fait, les acheteurs peuvent trouver dans le Grand Montréal des maisons équivalentes pour la moitié des prix des propriétés dans la région du Grand Toronto et au tiers des prix demandés sur le marché du Grand Vancouver. 

UN MARCHÉ DE VENDEURS EN 2019

Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec, croit que Montréal maintiendra sa position de tête sur le marché immobilier canadien pour l’année 2019, à un rythme toutefois plus modéré qu’en 2018. L’agence immobilière y prévoit une appréciation des prix d’environ 3 % en 2019, comparativement à 1,3 % dans la région du Grand Toronto et 0,6 % dans le Grand Vancouver. 

« Le Grand Montréal restera un marché à l’avantage des vendeurs pour 2019, et probablement au-delà, souligne M. St-Pierre. Il y a une frénésie dans le marché montréalais, due à son abordabilité par rapport aux autres villes canadiennes et aux conditions économiques, qui n’ont jamais été aussi bonnes, incluant la hausse des salaires. »

Ce sont les maisons de plain-pied qui ont pris le plus de valeur dans la métropole du Québec (5,1 %), suivies des appartements en copropriété (4,9 %) et des maisons à deux étages (3,5 %). 

MOINS DE DEMANDE AILLEURS AU QUÉBEC

Ailleurs au Québec, le marché est plus tiède. Selon Royal LePage, la pénurie de travailleurs continue de refroidir l’appréciation des prix immobiliers dans la majorité des régions de la province à l’extérieur du Grand Montréal, alors que les petites entreprises ont de la difficulté à attirer des candidats dans leurs collectivités. Cette rareté de la main-d’œuvre tend par ailleurs à exercer une pression à la hausse sur les salaires, ce qui pourrait améliorer l’accès à la propriété.

LES COPROPRIÉTÉS ONT ENCORE LA COTE

Dans l’ensemble du Canada, l’indice des propriétés de Royal LePage, qui couvre 63 des plus grands marchés immobiliers du pays, montre que le prix d’une maison a grimpé de 4 % au quatrième trimestre de 2018 comparativement au quatrième trimestre de l’année précédente. Le prix médian d’un maison à deux étages atteint maintenant 745 007 $ (517 190 $ dans le Grand Montréal), alors que celui d’une maison de plain-pied atteint 516 950 $ (315 257 $ dans le Grand Montréal). 

Les appartements en copropriété ont continué d’afficher le taux d’augmentation le plus élevé, avec une hausse de 7,2 % comparativement au même trimestre en 2017 pour atteindre 447 915 $ (328 254 $ dans le Grand Montréal). 

Pour 2019, Royal LePage prévoit une augmentation de 1,2 % du prix des maisons au Canada. « Alors que certains économistes ajustent leurs prévisions pour l’économie dans son ensemble, l’immobilier au Canada commence à émerger de la correction qui s’était amorcée un an auparavant, analyse Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Le marché immobilier à l’échelle nationale est stable et devrait observer des gains modestes d’ici la fin de 2019. » 

La rédaction