Le nombre d’insolvabilités explose

Par La rédaction | 18 janvier 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Poches de pantalon vides
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Selon les chiffres, il semble évident que le problème d’endettement au Canada prend d’énormes proportions, rapporte Financial Post. Le nombre de dossiers d’insolvabilité au Canada en novembre a atteint un sommet jamais vu depuis mars 2020, soit le mois de début de la pandémie.

En novembre, on comptabilise 9 784 dépôts de dossiers d’insolvabilité, selon les chiffres récemment publiés par le Bureau du surintendant des faillites, soit 17,5 % de plus qu’un an plus tôt.

« C’est la première fois que nous voyons des chiffres proches des niveaux pré-pandémiques », s’inquiète Michelle Statz, un syndic d’insolvabilité agréé chez Bromwich + Smith.

Ceci n’est évidemment pas sans lien avec la flambée de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Les ménages canadiens ont de la peine à faire face à la hausse du coût de la vie. Résultat : les dossiers insolvabilités, qui comprennent les faillites et les propositions, une renégociation des conditions avec les créanciers, ont augmenté de 4,7 % en novembre par rapport à octobre.

« Cette situation suggère une augmentation des ménages aux prises avec leur endettement », estime Charles St-Arnaud, économiste en chef à Alberta Central.

La Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick ont connu les plus fortes hausses d’insolvabilité d’une année à l’autre, soit 32,5 %, 27,4 %, 23,9 % et 15,6 % respectivement.

Et la situation ne devrait pas s’améliorer d’ici les prochains mois, si l’on en croit Charles St-Arnaud. Celui-ci s’attend à ce que les cas d’insolvabilité continuent d’augmenter en raison des niveaux records d’endettement des ménages, de la baisse du pouvoir d’achat due à une inflation élevée depuis des décennies et de la forte hausse des taux d’intérêt exercent une pression accrue sur les finances des ménages.

Sans compter que si l’économie ralentit, on peut s’attendre à une hausse du chômage qui n’aidera évidemment pas la situation.

Toutefois, pour le moment, les taux de chômage historiquement bas, et l’épargne accumulée pendant la pandémie continuent à apporter un soulagement. Mais la situation pourrait rapidement s’inverse, surtout que les taux d’intérêt risquent de rester à des niveaux plus élevés en 2023 grugeant ainsi l’épargne des Canadiens.

La rédaction