Le nouveau test de résistance passe inaperçu

Par La rédaction | 25 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune couple assis par terre, entouré de boîtes de carton.
Photo : warrengoldswain / 123RF

Le changement de la règle du test de résistance n’aura pas un grand impact pour les acheteurs résidentiels.

À partir du 6 avril, les banques canadiennes appliqueront la nouvelle règle du test de résistance sur les emprunteurs hypothécaires. Cette règle a été modifiée par le gouvernement fédéral pour mieux refléter les conditions réelles du marché.

Cela doit se traduire par un abaissement des exigences du test. En effet, un emprunteur hypothécaire assuré doit désormais montrer qu’il peut effectuer un remboursement mensuel basé sur le plus élevé entre le taux contractuel de l’emprunteur et le taux hypothécaire assuré fixe médian hebdomadaire à cinq ans, en y ajoutant 2 %.

Jusqu’au 6 avril, la règle est de prouver sa résistance au plus élevé entre le taux contractuel de l’emprunteur et le taux hypothécaire de référence à cinq ans de la Banque du Canada.

GAIN MODESTE, VOLATILITÉ ACCRUE

Ce changement permettrait présentement à un ménage moyen de Toronto ayant un revenu de 100 000 $ d’emprunter 13 000 $ de plus , précise Investment Executive. 

Mais les économistes des banques CIBC et RBC relativisent ce gain. Le changement de règle ferait gagner moins de 3 % de pouvoir d’achat, selon la CIBC. Et les futurs acquéreurs immobiliers pourraient même être perdants advenant une remontée des taux d’intérêt, ajoute la RBC.

Un test de résistance basé sur un taux hebdomadaire place les acheteurs face à une plus grande volatilité du seuil de qualification.

Et ce changement pourrait même toucher les hypothèques non assurées, comme le prévoit un projet du Bureau du surintendant des institutions financières. En fin de compte, un plus grand nombre de Canadiens seraient sujets à cette variabilité accrue.

La rédaction