Le prix des maisons à deux étages s’envole à Montréal

Par La rédaction | 16 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : pr2is / 123RF

Le Grand Montréal a enregistré une hausse de 5,4 % du prix médian des propriétés d’une année sur l’autre, pour atteindre 396 909 $ au troisième trimestre, tandis que celui des maisons à deux étages au centre-ville frôle les 750 000 $, selon une étude publiée ce mardi par Royal LePage.

Résultat de cette progression spectaculaire, le taux d’appréciation du prix des propriétés dans la métropole du Québec durant le troisième trimestre a dépassé celui des régions traditionnellement « chaudes » du Grand Toronto et du Grand Vancouver. Malgré tout, souligne le fournisseur de services aux agences immobilières, en valeur absolue, Montréal est encore bien loin d’atteindre les prix de ses deux consœurs.

La croissance des prix a touché particulièrement le centre de la ville, où le prix médian d’une maison à deux étages a bondi de 14,4 % sur 12 mois, pour s’établir à 749 795 $. Dans l’ensemble, Royal LePage prévoit que d’ici la fin du quatrième trimestre, le prix de l’agrégat des propriétés dans la région s’appréciera de 0,7 %, atteignant ainsi 399 679 $, et ce, malgré une éventuelle hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada vers la fin du mois d’octobre.

« LA CROISSANCE DU MARCHÉ EST TRÈS RAPIDE »

« Une hausse du prix des maisons dans les deux chiffres dans des quartiers où la valeur des propriétés est déjà élevée indique que la croissance du marché est extrêmement rapide. Ce n’est pas surprenant que le prix médian des maisons à deux étages dans le Grand Montréal ait franchi ce trimestre la barre du demi-million de dollars », commente Dominic St-Pierre, vice-président de Royal LePage pour le Québec.

« Si les prix continuent d’augmenter à un rythme aussi soutenu, c’est que les dernières hausses de taux d’intérêt et les resserrements hypothécaires n’ont pas affaibli la demande, contrairement aux prévisions de plusieurs, ajoute-t-il.

« Les taux de chômage historiquement bas dont jouit le Québec, le fait que les salaires y connaissent l’une des croissances les plus rapides au pays, doublé du fait que la saine gestion des finances québécoises ait permis des surplus budgétaires successifs ces dernières années, donnent lieu à une forte confiance des consommateurs », souligne Dominic St-Pierre, tout en précisant que les prix des propriétés dans la métropole ont « fortement répondu à la demande ».

LES APPARTEMENTS EN COPROPRIÉTÉ ONT LA COTE

Par type de propriété, c’est le prix médian des maisons à deux étages qui a connu la plus importante appréciation parmi tous les autres au troisième trimestre. Résultat : celui-ci a grimpé de 6,5 % par rapport à la même période en 2017, pour s’établir à 500 021 $. Au cours de la même période, le prix des maisons de plain-pied a quant à lui enregistré une augmentation de 3,8 %, se hissant à 310 172 $, tandis que celui des appartements en copropriété a connu une hausse de 4,5 %, pour se fixer à 323 329 $.

Royal LePage prévoit par ailleurs que les prix devraient continuer à être orientés à la hausse au cours des prochains trimestres, spécialement dans le cas des appartements en copropriété. « Il y a longtemps eu un surplus d’inventaire dans ce segment à Montréal, mais le nombre d’unités à vendre dans la dernière année s’est réduit de près de 30 % », justifie Dominic St-Pierre. Rien d’étonnant, donc, à ce que le prix des appartements en copropriété ait connu des hausses partout dans le Grand Montréal, à l’exception de la Rive-Nord. À noter que ces augmentations sont particulièrement marquées dans Montréal centre et Montréal est, où les prix médians se situent désormais à 393 352 $ et 301 705 $, soit une hausse de 5,1 % et 7,5 %, respectivement, par rapport au même trimestre l’an dernier.

« Malgré certaines concessions, il faut reconnaître que l’entente commerciale qui s’est récemment conclue dans le cadre de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada permettra de conserver les emplois liés à l’exportation, ce qui devrait contribuer à maintenir la confiance des consommateurs envers l’économie et le marché immobilier dans la province et dans le Grand Montréal », conclut Dominic St-Pierre.

La rédaction