Le télétravail n’est pas près de disparaitre

Par La rédaction | 21 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Selon un rapport du Forum économique mondial, l’imposition du travail à distance par la pandémie de la COVID-19 forcera près de la moitié des salariés à mettre à niveau leurs compétences dans le domaine des technologies.

Les fermetures et confinements imposés durant la première vague de la pandémie ont forcé plusieurs entreprises à adopter le travail à distance et le commerce en ligne. Le rapport note que ces nouvelles restrictions ont segmenté les travailleurs en trois groupes : les travailleurs essentiels, les travailleurs à distance et les travailleurs « déplacés ». Ces derniers ont vu leurs rôles suspendus à long ou à moyen terme, surtout dans les industries les plus touchées telles que l’hôtellerie et la restauration.

Selon le rapport, de nouvelles données démontrent qu’en moyenne 44% des travailleurs ont été capables de travailler à distance pendant la crise de la COVID-19, tandis que 24 % sont incapables d’exercer leur rôle actuel.

« Cette estimation indique une aspiration à élargir l’adoption du travail à distance », déduit le rapport, citant que la part actuelle des emplois pouvant être exercés à distance dans une économie donnée a été estimée à 38 % des emplois dans les pays à revenu élevé, 25 % dans les économies à revenu moyen supérieur, 17 % dans les économies à revenu intermédiaire et 13 % dans les économies à faible revenu.

Une fois ajustés pour tenir compte des disparités d’accès à Internet par économie, les mêmes chiffres diminuent à 33,6 % des emplois dans les économies à revenu élevé, 17,8 % des emplois dans les économies à revenu moyen supérieur, 10 % des emplois dans les économies à revenu moyen, et seulement 4 % des emplois dans les économies à faible revenu.

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DEVIENDRONT INDISPENSABLES

Avec l’adoption du télétravail et le développement des pratiques de travail, le rapport anticipe que plusieurs rôles et fonctions seront revus par les entreprises, dans un effort d’optimisation de la performance.

« Au cours de la dernière décennie, un ensemble de technologies innovantes et émergentes ont marqué le début de la quatrième révolution industrielle, note le rapport. Pour saisir les opportunités créées par ces technologies, de nombreuses entreprises du secteur privé ont entrepris une réorientation de leur orientation stratégique. D’ici 2025, les capacités des machines et des algorithmes seront plus largement utilisées que les années précédentes. Ceci perturbera les perspectives d’emploi des travailleurs dans un large éventail d’industries et de zones géographiques. »

Les nouvelles données de l’enquête sur l’avenir des emplois suggèrent qu’en moyenne 15 % de la main-d’œuvre d’une entreprise risque de subir des perturbations d’ici 2025, et en moyenne 6 % des travailleurs devraient être totalement déplacés.

Ainsi, le rapport note une augmentation importante du nombre d’entreprises prévoyant adopter l’intelligence artificielle, par exemple, qui est en train de devenir un pilier du travail à travers les industries.

La rédaction