L’économie mondiale pellette par en avant

Par Soumis par CIBC | 18 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si les hauts niveaux d’endettement ont contribué à la croissance, ils finiront par lui nuire, selon Peter Hardy, vice-président de American Century Investments à Kansas City (Missouri).

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« Les grandes banques centrales ont maintenu les taux d’intérêt à de très bas niveaux pour un long moment, et elles se sont engagées dans des programmes d’achat d’actifs [ou d’apaisement quantitatif] d’un niveau sans précédent dans l’Histoire. En conséquence, le niveau d’endettement mondial s’est accru énormément », dit Peter Hardy.

Selon l’expert, cela présage une hausse de la volatilité et une baisse des rendements.

« On peut s’attendre à un ralentissement de la croissance économique et de l’appréciation des actifs. Au fond, s’endetter, c’est tirer vers soi la croissance future. Si vous achetez une auto très chère à l’aide d’un prêt élevé, vous devrez payer celui-ci un jour ou l’autre. C’est un peu ce qu’a fait l’économie mondiale ces dernières années : elle a gonflé sa carte de crédit de plus de 100 trillions de dollars, et elle va avoir du mal à la payer ! »

Un autre élément à considérer pour les investisseurs est l’aspect un peu artificiel de l’appréciation des actifs, en raison des politiques d’apaisement quantitatif des grandes banques centrales, selon lui.

« Elles ont gonflé leur solde budgétaire en achetant massivement des obligations gouvernementales et hypothécaires, et des actions dans certains cas. Quand cet arrivage de liquidités cessera, les titres reviendront à des niveaux plus bas », dit Peter Hardy.

La faible volatilité est elle aussi un effet de ces politiques, et prendra fin avec elles, croit-il.

« Lorsque les banques centrales cesseront de se montrer accommodantes, on verra une hausse de la volatilité. »

Face à ces perspectives, le rééquilibrage des portefeuilles est la meilleure défense, selon Peter Hardy.

« Ceux qui ont vu leurs actifs s’apprécier particulièrement dans une catégorie d’actifs donnée devraient peut-être en retirer un peu de leurs fonds et les placer ailleurs. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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