Les Canadiens ne se voient pas comme des investisseurs

Par La rédaction | 28 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : kaipong / 123RF

Une récente étude de la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (BCSC) montre que la grande majorité des Canadiens ne se voient pas comme des investisseurs. 

Moins de 30 % des répondants croient que le terme « investisseur » les décrit bien. Même parmi les Canadiens qui détiennent des placements, seulement quatre sur dix se perçoivent comme des investisseurs. Pourtant, n’importe quelle personne qui détient des placements devient automatiquement un investisseur.

« Si les gens ne se voient pas comme cela, il y a de bonnes chances qu’ils ne feront pas les choses que devraient faire des investisseurs, comme évaluer leur tolérance au risque, développer des objectifs de placement et les respecter, et regarder les frais qu’ils paient », prévient Pamela McDonald, directrice des communications et de l’éducation à la BCSC.

UN LIEN AVEC L’ENGAGEMENT

Une conclusion que l’étude de la commission semble confirmer. En effet, 88 % des Canadiens qui se voient comme des investisseurs disent comprendre les risques et les bénéfices de leurs placements actuels, contre 62 % parmi ceux qui ne s’identifient pas à ce terme. De plus, 85 % du premier groupe savent s’ils sont en voie d’atteindre leurs objectifs de placement, soit près de deux fois plus que le second groupe (48 %). Un écart semblable (74 % contre 42 %) s’observe quant à la compréhension des frais.

PROPORTIONNEL À LA TAILLE DU PORTEFEUILLE

La taille du portefeuille semble être un critère important pour se voir comme un investisseur ou non. Seulement 24 % des gens qui détiennent moins de 50 000 dollars en placements se considèrent des investisseurs. La moitié de ceux dont les portefeuilles ont une valeur de 100 000 à 250 000 dollars se perçoivent comme des investisseurs, une proportion qui grimpe à 70 % pour les détenteurs de portefeuille de plus de 500 000 dollars.

LE QUÉBEC DANS LA MOYENNE

Parmi les gens qui détiennent des placements, l’association au terme « investisseur » semble aussi varier selon les régions du pays. Le Québec compte 40 % de ces investisseurs qui s’identifient comme tel, soit exactement la moyenne canadienne (une fois n’est pas coutume !). L’Ontario et les Prairies arrivent en tête avec respectivement 42 % et 41 %, alors que les provinces de l’Atlantique pointent en queue de peloton, à 32 %. Les hommes (47 %) s’affirment plus volontairement « investisseurs » que les femmes (32 %).

Les professionnels du conseil financier auraient tout intérêt à travailler cet état d’esprit chez leurs clients pour susciter davantage d’engagement envers leurs objectifs financiers. Ils doivent aussi continuer de s’efforcer de se faire connaître de la population. En effet, quatre répondants sur dix (41 %) soutiennent ignorer vers qui se tourner pour obtenir des conseils financiers indépendants.

L’étude de la BCSC a été conduite en ligne du 7 au 28 décembre 2018, par Innovative Research Group, auprès de 2915 Canadiens adultes. 

La rédaction