Les Canadiens perplexes face au système de crédit

Par La rédaction | 3 novembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Antonio Guillem / 123RF

Davantage de consommateurs vérifient leurs dossiers de crédit depuis le début de la pandémie, révèle un sondage réalisé par Equifax Canada en prévision du Mois de la littératie financière. Deux tiers (64 %) avouent l’avoir vérifié au cours de la dernière année, et 26 % au cours du dernier mois. Il s’agit d’un changement majeur puisque, dans un sondage similaire réalisé par Equifax il y a cinq ans, 67 % des répondants avaient indiqué qu’ils « vérifiaient rarement leurs dossiers de crédit, voire jamais ».

Cela peut s’expliquer notamment parce que nombre de Canadiens sont préoccupés par leur avenir financier. La majorité (61 %) craint de ne pas pouvoir vivre confortablement à leur retraite. Sans compter que 54 % s’inquiètent de leurs investissements et 42 % sont soucieux de pouvoir un jour rembourser leurs dettes.

Le sondage montre ainsi que 37 % sont préoccupés par le paiement des factures mensuelles, 34 % ont partagé leurs craintes vis-à-vis de la sécurité d’emploi, 33 % s’inquiètent de leurs cotes et leurs dossiers de crédit et 32 % ont peur de ce qu’il va arriver à la fin des programmes de soutien du gouvernement fédéral.

« Bien qu’il y ait encore beaucoup de gens inquiets, il est encourageant de voir que les consommateurs prennent le temps de mieux comprendre leur relation au crédit, a déclaré Julie Kuzmic, Chef principale de la conformité pour la défense des droits des consommateurs à Equifax Canada. Nous constatons certainement qu’il y a plus de gens qui vérifient leurs dossiers et leurs cotes de crédit aujourd’hui qu’il y a quelques années, mais il y a encore beaucoup d’incompréhension par rapport à la façon dont les cotes de crédit sont calculées et aux renseignements que contient un dossier de crédit. »

DES CONNAISSANCES LIMITÉES

Dans son sondage, Equifax a présenté une série d’affirmations fausses, pourtant nombre de sondés étaient convaincus que ces dernières étaient exactes. Ainsi, 48 % de la population pense que lorsque la cote de crédit est bonne, toutes les demandes de prêt sont approuvées; 43 % pensent d’ailleurs que ce sont les agences d’évaluation du crédit qui décident si l’on est admissible à un prêt. Un pourcentage plus ou moins équivalent (40 %) est convaincu de n’avoir qu’une seule cote de crédit.

Sans compter que 22 % de la population estime qu’un plus gros salaire équivaut à une meilleure cote, 20 % pensent que vérifier son propre dossier de crédit nuit à sa cote et un autre 13 % estiment que les personnes mariées ont un dossier de crédit conjoint.

Les jeunes adultes semblent davantage intéressés par leurs dossiers et cotes de crédit que les 35 ans et plus, toutefois, ils sont moins susceptibles de bien comprendre leur fonctionnement. Ils sont bien plus susceptibles d’estimer ces fausses affirmations comme vraies.

À l’inverse, seuls 14 % des répondants savent que les dossiers de crédit ne contiennent pas de cotes de crédit et 46 % sont conscients qu’un défaut de paiement de carte de crédit peut demeurer dans un dossier de crédit jusqu’à 7 ans.

S’il est positif que les Canadiens consultent plus fréquemment leur dossier de crédit, la prochaine étape serait que ceux dont les cotes de crédit sont inférieures à environ 750 sur 900 comprennent comment améliorer ces cotes au fil du temps.

En tant que conseiller, vous pourriez certainement leur rappeler que de petits changements de comportement, comme le fait de payer les factures à temps chaque mois, peuvent avoir une incidence positive sur les cotes de crédit et améliorer la probabilité d’une personne d’obtenir de meilleures modalités de prêt, y compris des taux d’intérêt plus bas. Vous pouvez également les diriger vers le centre d’éducation d’Equifax Canada.

La rédaction