Les compagnies américaines recommencent à payer des dividendes

Par La rédaction | 16 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dollars américains
Photo : Gordan1 / iStock

Après avoir frappé un sérieux trou d’air dans la foulée de la pandémie de COVID-19, les dividendes effectuent leur grand retour aux États-Unis. Plusieurs compagnies ont récemment recommencé à en verser à leurs actionnaires et certaines les ont mêmes augmentés, pouvait-on lire récemment dans Investopedia.

Après l’éclosion de la COVID-19, plusieurs firmes avaient cessé de verser des dividendes. Certaines l’ont fait parce qu’elles manquaient de moyens financiers en raison de la crise, alors que d’autres ont dû s’y résoudre en raison de pressions politiques et de nouvelles réglementations. 

En juin, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait par exemple exigé des grandes banques qu’elles limitent leur versement de dividendes au troisième trimestre de 2020 et qu’elles cessent leurs programmes de rachat d’actions. De plus, les compagnies qui avaient accepté de l’argent public pour surmonter la crise devaient s’engager à ne pas payer de dividendes à court terme.

Goldman Sachs estimaient à la fin mars que les dividendes payés par les compagnies du S&P 500 diminueraient de 25 % cette année. Selon S&P Dow Jones Indices, entre septembre 2019 et septembre 2020, les dividendes nets ont chuté de 39,7 milliards de dollars américains. L’année précédente, elles avaient au contraire augmenté de 42,4 G$ US. Actuellement, 383 entreprises de l’indice paient des dividendes, contre 480 au deuxième trimestre de 2020.

UN RETOUR REMARQUÉ

Le pire est-il passé? Chose certaine, les dividendes pointent de nouveau le bout de leur nez. Sur Investopedia, Caleb Silver soutient que cela vient soit du fait que les sociétés sont plus confiantes en leur avenir financier, ou encore qu’elles s’inquiètent de voir des actionnaires de longue date vendre leurs parts. 

Parmi les compagnies qui remettent les dividendes à l’ordre du jour, on retrouve notamment des détaillants qui avaient été rapidement et durement frappés par la pandémie et surtout le confinement, comme Lululemon, Williams Sonoma et Kimberly Clark. 

Signe de l’amour des investisseurs pour les dividendes, les titres de McDonald’s, John Deere et FedEx, qui paient tous de généreux dividendes, atteignent des sommets ces jours-ci. FedEx, notamment, a rebondi de 89,91 % depuis son creux de mars. L’engouement actuel pour les livraisons à domicile n’a pas échappé aux investisseurs, qui accordent le même genre de confiance à FedEx qu’aux actions du secteur technologique.

LE CANADA RÉSISTE

Le Canada avait été moins touché par la baisse des dividendes. En août dernier, un rapport de la firme britannique Janus Henderson Investors révélait que plus de la moitié des entreprises mondiales avaient supprimé les dividendes, mais que les sociétés canadiennes, suisses et japonaises avaient mieux résisté.

Au Canada, les dividendes sont notamment l’affaire des grandes banques, un peu moins sensibles aux fluctuations à court terme de l’économie. La Banque de Montréal a même fait l’objet d’un article sur un site d’information français, impressionné par le fait qu’elle n’aie raté aucun versement de dividendes depuis… 1829. La pandémie finira-t-elle par venir à bout de cette belle séquence?

La rédaction