Les entreprises cotées en Bourse devront en faire plus

Par La rédaction | 20 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Ash Waechter / 123rf

Les entreprises cotées en Bourse doivent en faire davantage pour informer les investisseurs, prévient l’Autorité.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) vient de publier son sommaire annuel des activités de surveillance et de réglementation pour l’année financière 2017-2018. C’est la deuxième année où elle publie ce rapport.

Cette année, l’Autorité a demandé plus fréquemment aux sociétés de prendre des mesures pour améliorer l’information, ou en imposant l’application de la loi. Cette année, 73 % des conclusions de ses examens s’orientent vers ces mesures, alors qu’elles n’étaient que 56 % l’an passé.

DAVANTAGE DE MISES EN APPLICATION DE LA LOI

Ce sont même les mesures d’application de la loi qui ont le plus bondi en un an. Quand elles s’appliquaient à 5 % des conclusions d’examens, elles en représentent cette année pas moins de 26 %.

L’Autorité cite différents exemples d’informations insuffisamment détaillées que des sociétés cotées en Bourse ont publié :

  • flux de trésorerie insuffisamment expliqués,
  • déclarations d’initiés omises ou en retard,
  • emploi du produit du placement, etc.

POLITIQUES SUR LA REPRÉSENTATION FÉMININE EN HAUSSE

Un des indicateurs qui a le plus évolué en un an est le pourcentage de sociétés ayant opté pour une politique sur la représentation féminine au conseil d’administration. Le sommaire de l’Autorité révèle que 53 % des sociétés cotées en Bourse se sont dotées d’une telle politique, alors qu’elles n’étaient que 41 % l’an passé.

Parallèlement, 29 % des sociétés ont adopté des cibles de représentation féminine à leur conseil d’administration. C’est une hausse sensible comparativement au 20 % constaté il y a un an.

MINIÈRES TROP OPTIMISTES

Cette année, l’Autorité s’est plus particulièrement intéressée à l’information concernant les projets miniers. « Nous avons constaté que certaines analyses économiques sont basées sur des scénarios de développement du projet minier non réalistes ou comprennent des hypothèses trop optimistes », indiquent les auteurs du sommaire.

L’Autorité rappelle également à leurs obligations les sociétés liées aux secteurs en effervescence, comme les cryptomonnaies et la marijuana. Les premières doivent se conformer aux obligations d’information financière et aux normes comptables, en l’absence de normes spécifiques à leur secteur. Quant aux secondes, elles doivent mentionner plusieurs risques liés à leur secteur, tels que l’illégalité de la marijuana aux États-Unis.

La rédaction