Les fintechs misent sur la rapidité

Par La rédaction | 7 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Des fintechs canadiennes mettent en avant leur vitesse d’exécution pour se positionner dans le prêt de trésorerie aux entreprises, face aux grandes institutions financières.

Les dirigeants de deux grandes fintechs canadiennes, Thinking Capital et OnDeck Canada, adressent une lettre ouverte au gouvernement fédéral, exprimant leurs doutes sur la capacité des fonds fédéraux à rejoindre rapidement les entreprises.

Stéphane Marceau, chef de la direction de Thinking Capital et Neil Wechsler, chef de la direction d’OnDeck Canada, saluent l’effort budgétaire du fédéral, qui injectera 107 milliards de dollars dans les entreprises canadiennes.

Mais tous deux croient que « le succès ne se jugera pas sur des annonces, mais plutôt sur l’efficacité et la rapidité avec lesquelles l’argent sera mis entre les mains des petites entreprises ».

Et les deux dirigeants de fintechs poursuivent par une critique de la mise en œuvre des programmes fédéraux, accusés de souffrir de lacunes majeures : « Ils sont trop lents à fournir l’aide immédiate nécessaire, ils excluent beaucoup trop de petites entreprises et ils n’ont pas été conçus pour anticiper l’après-crise de la COVID », disent M. Marceau et M. Wechsler.

C’est que « le gouvernement semble s’en remettre aux grandes institutions financières traditionnelles pour débloquer les capitaux auprès des petites entreprises », soulignent-ils. Or, ces grandes organisations ne sont pas équipées pour déployer rapidement des fonds à des myriades de petites entreprises locales, affirment-ils.

Et les deux dirigeants mettent de l’avant la capacité des fintechs canadiennes à faire ce travail dans des délais plus courts, en « utilisant des technologies de prêts modernes, des processus numériques automatisés capables de prévenir la fraude », décrivent-ils.

« Nous opérons main dans la main avec les banques à chartes, coopératives de crédit et sociétés de traitement de paiement et avons conjointement déjà prêté des milliards de dollars à plus de 20 000 organisations, assurent-ils. Les prêteurs de la fintech peuvent ainsi mobiliser des fonds dans un délai de 24 à 48 heures. »

La rédaction