Les FNB tiennent bon

Par La rédaction | 31 mars 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123RF

Une étude de la Société Générale démontre que, malgré les attentes de certains, le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) garde la tête hors de l’eau malgré la crise qui affecte les marchés.

L’étude rappelle une objection classique soulevée par les adversaires des FNB, à l’effet que ceux-ci créent une « illusion de liquidité ». Ainsi, dans une situation de crise, toute liquidité serait susceptible de s’évaporer, entraînant des pertes importantes pour les investisseurs.

Dans la foulée de cette opposition, l’étude pose deux questions : sera-t-il possible de vendre des actifs de FNB à un prix de liquidité raisonnable, et jusqu’à quel point les imposants rachats de FNB (sur le marché primaire des participants autorisés) ont-ils affecté les marchés de titres sous-jacents?

L’étude reconnaît au départ que « la liquidité n’est pas infinie; ses coûts et sa quantité sont affectés par des conditions de marché ardues. » Mais c’est le cas pour n’importe quel actif, s’empressent d’ajouter les auteurs.

MARCHÉS PRIMAIRE ET SECONDAIRE

La liquidité dans le monde des FNB se joue à deux niveaux. À un niveau, celui du marché secondaire où on achète et vend des FNB, la liquidité est habituellement adéquate, mais peut s’avérer insuffisante en temps de stress alors que les investisseurs se précipitent vers la sortie. Il faut alors chercher de la liquidité au niveau fondamental, celui du marché primaire, où se font la création et le rachat de parts.

Au cours des dernières semaines, on a assisté à des amincissements de la liquidité et à des écarts assez importants entre le prix au marché de plusieurs FNB et leur valeur d’actif net (VAN), tout particulièrement dans le segment des FNB d’obligations d’entreprises à haut rendement.

« Les marchés américains sous-jacents de titres à haut rendement, qui ne sont pas particulièrement liquides en temps normal, sont devenus non liquides. Ainsi, les véritables prix de marché étaient réfléchis autant dans leur VAN que dans les prix au marché. En d’autres termes, les prix des FNB agissaient comme référence de prix dans les marchés sous-jacents. Les rabais tendaient à réfléchir le manque de liquidité dans les marchés obligataires sous-jacents. En ce sens, les FNB ont bien joué leur rôle de découverte de prix. »

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La rédaction