Les hausses de taux stimulent les banques

Par James Langton | 28 avril 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’accélération des hausses de taux de la Banque du Canada devrait stimuler la rentabilité des grandes banques, selon Moody’s Investors Service.

L’agence de notation estime que la hausse des taux de 50 points de base de la semaine dernière, qui fait suite à une hausse de 25 points de base en mars, profite aux six grandes banques. Toutes les six ont augmenté leurs propres taux préférentiels immédiatement après la décision de la banque centrale.

Selon le rapport de Moody’s, cette hausse permet aux banques de réévaluer les prêts à taux variable, notamment les lignes de crédit hypothécaire et les prêts hypothécaires résidentiels, et de renouveler les prêts hypothécaires résidentiels à taux fixe et les prêts commerciaux.

« Les taux d’intérêt sur les nouveaux prêts augmenteront également, y compris ceux des prêts hypothécaires résidentiels, ce qui stimulera les [marges d’intérêt nettes] et la rentabilité », indique le rapport.

Moody’s a noté que les six grandes banques ont généré une croissance globale des prêts de 9% en glissement annuel au premier trimestre 2022.

« Toutefois, le ralentissement de l’activité économique mondiale en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine et les effets d’entraînement sur la confiance des consommateurs pourraient modérer cette croissance », nuance le rapport.

De plus, les hausses de taux augmenteront les coûts d’emprunt pour les ménages et les entreprises canadiens, ce qui entraînera une hausse des faillites et une augmentation des dépréciations de prêts.

« Compte tenu de la forte probabilité de hausses de taux supplémentaires, nous nous attendons à ce que les coûts d’emprunt reviennent aux niveaux prépandémiques d’ici la fin de l’année, ce qui entraînera une détérioration modérée de la qualité des actifs », assure le rapport.

« Toutefois, les provisions des banques offrent une couverture suffisante pour absorber des pertes de crédit plus élevées, puisque la provision pour pertes de crédit reste supérieure aux niveaux prépandémiques », ajoute-t-il.