Les marchés de nouveau nerveux

Par La rédaction | 15 juin 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Conseiller se cachant derrière son bureau.
Photo : alphaspirit / 123RF

Après plusieurs semaines de croissance, les indices boursiers sont de nouveau dans le rouge, signe que « l’aversion pour le risque est de retour », selon les analystes de Desjardins.

Les mouvements baissiers amorcés en début de semaine dernière « ont culminé dans la journée de jeudi, qui a affiché la pire baisse journalière depuis la dégringolade de mars », relèvent Hendrix Vachon et Lorenzo Tessier-Moreau, respectivement économiste principal et économiste principal au Mouvement, dans une note de conjoncture publiée vendredi.

L’indice VIX, qui mesure la volatilité des marchés, a ainsi dépassé les 40 points jeudi et vendredi derniers. Les mauvaises perspectives économiques présentées par la Réserve fédérale mercredi ainsi qu’un rebond des cas de COVID-19 dans certains États américains « sont venus rappeler aux investisseurs que la crise actuelle est loin d’être terminée ».

L’aversion pour le risque plus élevée s’est également reflétée sur les prix du pétrole et sur les marchés obligataires, notent les deux économistes. Au même moment, les taux obligataires se sont contractés, envoyant aux investisseurs un signal que les taux d’intérêt seront plus faibles au cours des prochaines années. Pour sa part, l’or a enregistré un premier gain hebdomadaire, après trois semaines de baisse.

La nervosité des marchés s’est par ailleurs traduite par la dépréciation de plusieurs devises contre le dollar américain durant la semaine écoulée. C’est notamment le cas du huard, qui a temporairement atteint 0,75 $ US mercredi avant de perdre le terrain gagné et de s’échanger à moins de 0,74 $US vendredi.

NIVEAU D’ENDETTEMENT PUBLIC ACCRU

Au Canada, les mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour amortir les effets de la pandémie sur l’économie et le niveau de vie des particuliers « ont bouleversé le portrait de l’endettement au pays », estime de son côté Benoit P. Durocher.

Elles « ont fait en sorte que [le] revenu disponible [des ménages] a poursuivi son ascension au premier trimestre malgré les nombreuses pertes d’emploi », constate l’économiste principal chez Desjardins.

Malgré les circonstances, leur taux d’endettement ne s’est pas aggravé de manière trop importante. Cela dit, ces actions se sont « évidemment traduites par une forte augmentation de l’endettement des administrations publiques au premier trimestre », rappelle l’analyste.

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