Les ménages québécois n’ont jamais été aussi endettés

Par La rédaction | 4 février 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En l’espace de 14 ans, l’endettement moyen des ménages québécois a presque doublé, passant de 35 100 dollars en 1999 à 69 200 dollars en 2012 (en dollars constants de 2012), selon des données publiées hier par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Dans le même temps, la valeur moyenne de leurs actifs a crû considérablement, passant de 295 900 à 544 800 dollars. Malgré tout, relève l’Institut, « on n’observe pas un accroissement de l’endettement des ménages au Québec, le ratio des dettes sur les actifs se maintenant autour de 12 % ».

L’ISQ note aussi que « les ménages endettés ont tendance à accumuler un plus grand montant d’actifs, ce qui découle pour une bonne part de la valeur ajoutée de la résidence dans le calcul de [leurs] avoirs ».

UNE HAUSSE NON HOMOGÈNE 

Même si ces ratios « tendent à se comparer avantageusement à ceux des ménages ontariens et canadiens », le bilan financier des ménages québécois « pourrait se dégrader advenant une dévaluation marquée du prix des propriétés et une hausse importante des taux d’intérêt », met cependant en garde l’Institut.

Chez les particuliers ayant des emprunts, la dette moyenne est passée de 54 600 dollars en 1999 à 97 000 dollars en 2012, tandis que leur dette médiane a connu une évolution sensiblement moins prononcée (27 200 dollars en 1999, contre 34 200 dollars en 2012).

De leur côté, ceux qui détiennent une hypothèque devaient composer avec une dette moyenne s’élevant à 176 900 dollars en 2012, comparativement à 98 300 dollars en 1999, alors que sa valeur médiane est passée de 81 200 à 135 100 dollars.

Selon l’ISQ, ces écarts entre la moyenne et la médiane indiquent que la hausse de l’endettement ne s’est pas réalisée d’une manière homogène dans l’ensemble de la population endettée.

REVENU DISPONIBLE C. PATRIMOINE 

En croisant la répartition du revenu disponible avec celle du patrimoine, Statistique Québec constate par ailleurs qu’environ quatre ménages sur cinq ont des niveaux de revenus et de patrimoine qui concordent.

Ainsi, à de plus faibles revenus correspond un faible patrimoine financier. Mais l’analyse démontre que, pour un ménage sur cinq, cette concordance ne s’applique pas.

Parmi ces derniers, certains disposent de revenus relativement élevés, mais n’ont qu’un patrimoine modeste. Il s’agit le plus souvent de couples avec enfants, ou encore de ménages ayant plus d’un revenu ou une hypothèque.

À l’inverse, chez les ménages possédant de plus faibles revenus mais un bon patrimoine financier, les données révèlent plus de retraités, de propriétaires sans hypothèque, de personnes seules et de personnes ayant hérité.

La rédaction