Dépensiers, les nouveaux propriétaires immobiliers

Par La rédaction | 22 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
maxxyustas / 123RF

Bien qu’une forte majorité des propriétaires reconnaissent avoir payé le prix maximal qu’ils pouvaient se permettre pour leur maison, les trois quarts d’entre eux se disent convaincus qu’ils seront en mesure de respecter leurs obligations hypothécaires, selon un rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Pour réaliser cette enquête annuelle publiée jeudi, la SCHL a sondé en ligne, en avril dernier, quelque 4 000 emprunteurs ayant réalisé une transaction hypothécaire au cours des 12 mois précédents.

Cette étude montre notamment que 68 % d’entre eux ont renouvelé leur prêt, tandis que 15 % ont obtenu un prêt de refinancement et que 16 % (9 % d’accédants à la propriété et 7 % d’acheteurs déjà propriétaires) ont contracté un prêt pour l’achat d’une habitation. De même, près de 50 % des nouveaux propriétaires étaient des membres de la génération Y (25-34 ans), comparativement à 60 % en 2017.

BEAUCOUP D’ACHETEURS CRAIGNENT DE PAYER TROP CHER

Elle révèle également que 85 % des accédants à la propriété ont payé le prix le plus élevé dont ils étaient capables afin d’acquérir la maison de leurs rêves. Malgré cela, une majorité d’entre eux (76 %) se disent certains de pouvoir faire face à leur obligation de remboursement. De même, 60 % des nouveaux propriétaires et 69 % des acheteurs qui le sont déjà indiquent qu’en cas de difficultés financières, ils auraient suffisamment d’avoirs (placements, autres biens, etc.) pour subvenir à leurs besoins.

À noter que lorsque d’autres facteurs étaient pris en compte, comme le type de quartier, la proximité du travail et l’état général du logement, les sondés étaient presque deux fois plus nombreux à déclarer que le prix ou l’abordabilité constituait le facteur le plus important au moment d’acheter un logement. En outre, même si l’incertitude ressentie au moment d’acheter une propriété a diminué au cours des quatre derniers trimestres, plus du tiers (37 %) des acheteurs se déclarent encore « inquiets » ou « incertains » par rapport à ce processus.

Résultat, souligne la SCHL, l’abordabilité demeure la principale préoccupation de beaucoup d’entre eux, puisque plus de 50 % des consommateurs qui se disent inquiets affirment craindre de payer trop cher pour leur logement, alors que près du tiers redoutent une hausse des taux d’intérêt ou un resserrement des règles d’admissibilité au crédit hypothécaire.

L’IMMOBILIER DEMEURE PERÇU COMME UN BON PLACEMENT

Le rapport indique par ailleurs que près de 50 % des acheteurs ont déclaré qu’ils seraient à l’aise d’avoir davantage recours à la technologie pour organiser leur prochaine transaction hypothécaire. Cela dit, ajoute la SCHL, la majorité d’entre eux considèrent toujours qu’il est important de rencontrer un professionnel du secteur hypothécaire en personne au moment de négocier et de conclure un prêt.

D’après l’enquête, un peu plus de la moitié (52 %) des acquéreurs de maisons connaissaient les dernières règles d’admissibilité au crédit hypothécaire. Parmi les premiers accédants à la propriété, environ un sur cinq affirmaient ainsi que les nouvelles règles en vigueur avaient eu une incidence sur leur décision d’achat. Et la plupart d’entre eux précisaient que cela les avait conduits à réduire leurs dépenses non essentielles, acheter une habitation plus petite ou puiser dans leur épargne pour augmenter leur mise de fonds.

Enfin, le rapport de la SCHL montre que les emprunteurs demeurent confiants dans leurs décisions entourant l’achat d’une maison et le financement hypothécaire. En effet, 80 % des acheteurs jugent que l’achat d’une propriété reste un bon placement à long terme, tandis que les deux tiers (66 %) croient que la valeur de leur habitation augmentera au cours des 12 prochains mois.

La rédaction