Les propriétés toujours moins accessibles au Canada

Par La rédaction | 1 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123rf

L’accessibilité à la propriété au Canada a atteint son pire niveau depuis les années 90 et la situation devrait encore empirer dans les prochaines années, selon le rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété du mois de septembre de RBC.  

Le prix des propriétés achetées durant le deuxième trimestre de 2018 atteignait en moyenne 53,9 % du revenu moyen des ménages, une augmentation de presque 10 % par rapport à il y a trois ans où ce taux était de 43,2 %.

L’inaccessibilité des loyers est particulièrement marquée dans les villes de Toronto, Vancouver et maintenant également à Victoria. La situation est bien moins tendue sur les autres marchés canadiens, même si l’accessibilité s’est détériorée dans tout le pays.

Ainsi la part du revenu d’un ménage nécessaire pour couvrir les coûts liés à l’habitation est de 88,4 % à Vancouver, de 75,9 % à Toronto, de 65 % à Victoria et « seulement » de 44,1 % à Montréal, 38,6 % à Ottawa et 28,4 % à Edmonton.

LES TAUX D’INTÉRÊT EN SERAIENT LA PRINCIPALE CAUSE

Ces trois dernières années, l’accessibilité n’a cessé de diminuer. Pendant cette période, la mesure globale de RBC a atteint son niveau le plus élevé depuis les 30 dernières années.

Cette augmentation est essentiellement due à la hausse des taux d’intérêt, même si, de 2015 à 2017, elle était surtout imputable aux prix exorbitants des maisons dans certains grands marchés canadiens, explique le rapport. Les taux hypothécaires ont considérablement grimpé les quatre derniers trimestres, autrement dit depuis que la Banque du Canada a amorcé le relèvement de son taux directeur en juillet 2017.

APPARTEMENTS ET COPROPRIÉTÉS TOUCHÉS

Au cours de la dernière année, l’accessibilité a diminué plus rapidement pour les appartements et copropriétés que pour les maisons unifamiliales. Cela est essentiellement dû au recul du prix des maisons individuelles à Toronto alors que les prix des appartements et copropriétés ont continué de grimper rapidement.

La demande pour ce type de logement a été alimentée par les problèmes d’accessibilité des maisons individuelles. Les acheteurs se sont donc tournés vers des types de logements moins onéreux.

PAS D’AMÉLIORATION EN VUE

RBC s’attend à ce que la situation continue de s’aggraver. La banque prévoit de nouvelles hausses des taux d’intérêt pour les prochains trimestres, ce qui devrait encore augmenter les coûts des propriétés dans l’ensemble du Canada.

Cependant, le rapport estime que la hausse des revenus des ménages atténuera l’incidence de cette hausse pour les acheteurs.

La rédaction