Les règles hypothécaires incomprises

Par La rédaction | 9 mai 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Main tenant une clé rattachée à un porte-clé en forme de maison.
Photo : Andrea De Martin / 123RF

La plupart des Québécois ne voient pas le rapport entre une possible hausse des taux hypothécaires et leur budget personnel.

Quelque 84 % des Québécois ne comprennent pas en quoi une hausse potentielle des taux hypothécaires peut les toucher financièrement, indique un sondage réalisé par la banque TD.

Or, chaque relèvement des taux d’intérêt renchérit le coût d’un prêt hypothécaire. La conséquence sur le budget familial est immédiate, dans le cas d’un taux variable, ou simplement différé au renouvellement du prêt, si le taux est fixe.

Ce chiffre témoigne de la méconnaissance de l’engrenage négatif dans lequel peuvent se plonger des acquéreurs immobiliers. D’autres chiffres viennent encore souligner ce manque de connaissances.

Le tiers (34 %) des Québécois disent ainsi ne pas faire confiance à leurs connaissances sur les règles de pause de congés de versement hypothécaire, rapporte le même sondage.

Deux Québécois sur dix (21 %) n’ont pas confiance en leur compréhension des règles de remboursement anticipé d’un prêt hypothécaire. Quasiment le même pourcentage (20 %) de citoyens ne comprend pas la différence entre pré-approbation et pré-admissibilité.

Quant à la simulation de crise pour prêt hypothécaire, 56 % d’entre eux ont du mal à comprendre en quoi elle les concerne.

INQUIÉTUDE SUR LA MISE DE FONDS

Cette méconnaissance des règles hypothécaires, modifiées l’an passé, pourrait être sans effet si les acquéreurs immobiliers pouvaient se passer d’emprunter pour acheter leur résidence.

Mais c’est bien loin d’être le cas, puisque 51 % des premiers acquéreurs québécois sont préoccupés par le fait que leur mise de fonds ne leur permettrait pas d’acheter la résidence qu’ils convoitent, révèle un sondage de Genworth Canada et Royal LePage.

À Montréal, ce sont même 60 % des premiers acquéreurs qui craignent de ne pas pouvoir fournir l’apport financier nécessaire à leur acquisition immobilière.

Une fois le montant nécessaire mis de côté, ils ne devront pas oublier de perfectionner leurs connaissances en matière de prêt hypothécaire…

La rédaction