Les rendements piquent du nez

Par La rédaction | 18 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le président et chef de la direction de l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC), Mark Machin, s’attend à une période de rendements plutôt terne. En cause : un certain ralentissement qui frappe la plupart des économies mondiales.

Un diagnostic posé aussi par les PDG d’entreprises canadiennes. Un récent sondage de PwC montrait que 62 % d’entre eux s’attendent à un ralentissement ou une stagnation de la croissance cette année. 

« Je crois que les actifs fourniront des rendements beaucoup plus bas que ce à quoi nous avons eu droit depuis la crise financière mondiale et la reprise », soutient-il, dans une entrevue donnée au Financial Post. Selon lui, les rendements seront en berne un peu partout dans le monde.

Selon M. Machin, la situation tendue entre le Canada, la Chine et les États-Unis contribuerait à un ralentissement de la croissance économique. « L’incertitude retient les gens de faire des investissements dans leurs entreprises et peut retenir les gens d’embaucher des travailleurs ou encore de prendre des risques dans leur entreprise », avance le président.

RENDEMENT DE 1 %

Jeudi dernier, l’Office rapportait des actifs nets sous gestion de 368,5 milliards de dollars au 31 décembre 2018, en hausse de 200 millions de dollars par rapport au trimestre précédent. Son portefeuille de placements affichait un rendement net de 1,1 % pour ces trois mois. Ce trimestre inclut la forte période de volatilité qui a marqué la fin de l’année 2018. 

« C’était un trimestre solide, compte tenu d’un environnement de marché passablement faible, avance M. Machin. Le fait que nos portefeuilles aient assez bien tenu le coup pendant cette période montre que la diversification fonctionne. » L’OIRPC a obtenu des rendement nets annualisés de 10 % sur dix ans et de 11 % sur cinq ans.

Continuant dans la voie de la diversification, l’Office a récemment émis sa première obligation verte en euros, une vente d’un milliard d’euro (1,5 G$ CA) en obligations à taux fixe sur dix ans. En juin, il avait été le premier fonds de pension à émettre une obligation verte. 

La rédaction