L’herbe n’est pas si verte!

Par La rédaction | 22 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Tyson Anderson / 123RF

L’industrie du cannabis a fort à faire pour prendre en compte les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Mais a-t-elle vraiment le choix?

La clientèle de l’industrie du cannabis est établie, ce qui est un atout majeur pour pérenniser une industrie naissante. Mais, d’un autre côté, les risques réputationnels sont évidents quand on songe à ce secteur. Celui-ci devrait donc s’attaquer à satisfaire davantage les critères ESG, car il en va de son acceptabilité sociale, souligne Morningstar.

UNE INDUSTRIE GLOUTONNE

La culture du cannabis engloutit de grandes quantités d’énergie. Sa culture en intérieur consommerait 1 % de l’énergie produite aux États-Unis. Son impact sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) ira de pair avec le développement de l’industrie.

Cultivé en extérieur, le cannabis amène d’autres risques environnementaux quant aux pesticides, aux usages de l’eau et à l’utilisation des sols. Et son rendement est bien plus incertain en extérieur.

Si les entreprises de l’industrie n’apportent elles-mêmes des solutions, le public et les autorités s’en chargeront, fragilisant le modèle économique et les investissements.

RISQUES SOCIAUX

Les risques sociaux sont directement reliés aux effets du cannabis sur la santé. L’industrie n’est pas à l’abri de nouvelles études qui révèleraient davantage d’effets négatifs du produit. Là aussi, le public et les autorités pourraient influencer défavorablement les actions marketing de l’industrie. La fabrication de produits sécuritaires, l’étiquetage clair et la commercialisation responsable seront des atouts certains pour les entreprises qui adopteront ces pratiques.

ÉTHIQUE ET TRANSPARENCE

Dans le cadre de leurs activités, les entreprises de cannabis sont tenues de solliciter des autorisations auprès du gouvernement. Ces interactions pourraient être observées attentivement : les entreprises qui font des entorses à l’éthique et à la transparence seront montrées du doigt. Celles qui adoptent des normes élevées en matière de gouvernance seront mieux armées.

L’industrie devrait aussi s’assurer de prendre en considération la diversité dans la constitution de leurs conseils d’administration. La présence de femmes et de gens de couleur devrait être une évidence, assure Morningstar.

La rédaction