Mauvaise période pour le marché des actions

Par La rédaction | 12 août 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Doigt pointant des données sur une tablette.
Photo : scyther5 / 123RF

Le lien unissant les taux d’intérêt et les Bourses est loin d’être stable. Selon les configurations du marché, un facteur peut avoir une influence inverse. Ainsi, habituellement, lorsque les taux d’intérêt sont bas, les actions deviennent d’autant plus intéressantes. Pourtant, actuellement, les taux bas font souffrir les marchés des actions, observent les analystes de Morgan Stanley.

Lorsque les banques centrales haussent leurs taux directeurs, on constate habituellement une baisse des cours des actions, et ce, pour plusieurs raisons. La première est que les perspectives de développement des entreprises ralentissent, les investissements n’étant plus favorisés par des taux bas. Ensuite, les placements obligataires voient leurs taux augmenter proportionnellement aux taux directeurs. Ces placements deviennent donc plus intéressants pour les investisseurs que les actions.

Ainsi, lorsque les banques centrales baissent leurs taux directeurs, l’inverse devrait arriver. Cependant, ce n’est pas la situation qu’attendent les analystes de Morgan Stanley. La baisse des taux d’intérêt correspond cette fois-ci à des anticipations de ralentissement ou de récession entraînant ainsi une baisse d’intérêt envers les actions, car ce contexte économique risque de peser sur les résultats des entreprises et donc directement sur les cours des actions.

« Aux États-Unis, notre indicateur de cycle économique pointe vers un contexte où l’on voit habituellement les actions et la dette privée sous-performer [par rapport aux] obligations », affirment-ils dans leur rapport.

Les taux américains à 10 ans ont perdu 160 points de base depuis novembre dernier et l’inflation est tombée sous 2 %. « L’histoire montre que c’est souvent un environnement difficile pour les rendements des actifs risqués », constatent-ils.

OÙ CHERCHER LE RENDEMENT

Les premières victimes d’un ralentissement de la croissance sont les valeurs cycliques. Ainsi, les secteurs de l’énergie ou de la technologie ont souffert lors de la dernière phase de baisses de taux. Au contraire, les valeurs défensives, telles que les biens de consommation de base, la santé ou les entreprises de services aux collectivités, ont tendance à bien performer dans ce type de configuration.

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La hausse des indices boursiers jeudi passé, après avoir encaissé d’importants reculs en début de semaine suivant l’escalade des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, prouve que d’autres facteurs, moins fondamentaux, peuvent encore entrer en ligne de compte.

À l’heure actuelle, les investisseurs tentent désespérément de trouver des actifs qui leur offriront un peu de rendement.

« Cela fait des actions une classe d’actifs un peu plus incontournable. Les marchés sont en mode TINA : There Is No Alternative (NDLR : il n’y a pas d’autres alternatives) », indiquent les analystes d’Aurel BGC au quotidien français Les Echos.

La rédaction