Médias sociaux et endettement, un lien?

Par La rédaction | 25 juillet 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune couple en voyage, tenant une carte routière et se prenant en selfie.
Photo : Alina Koteneva / 123RF

C’est en vivant au-dessus de ses moyens qu’on en vient à s’endetter, indique un sondage Manuvie. Et la pression des médias sociaux n’aiderait en rien.

Dans une société où règnent la « peur de rater quelque chose » (Fear of missing out/FOMO) et le sentiment qu’ « on ne vit qu’une fois » (You only live once/YOLO), idées largement diffusées dans les médias sociaux, il est tentant de céder aux attraits de la consommation. Mais c’est de cette manière que notre endettement naît et s’accroît. Quelque 38 % des Canadiens ayant des dettes expliquent cette situation par le fait qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens, indique un sondage de la banque Manuvie.

DES DÉPENSES EN HAUSSE TROP RAPIDE

Au lieu d’équilibrer son budget personnel, un Canadien sur trois observe que ses dépenses augmentent plus vite que ses revenus. Et c’est sans compter qu’un Canadien sur dix n’a pas la moindre idée du montant moyen de ses dépenses mensuelles.

Pour payer leur train de vie, les Canadiens endettés ont recours aux cartes de crédit. La moitié d’entre eux disent avoir un solde impayé sur une ou plusieurs cartes de crédit.

Le remboursement de dettes procure pourtant une grande satisfaction. Quelque 36 % des répondants disent qu’ils éprouvent de la joie quand ils parviennent à rembourser une partie ou la totalité de leur dette.

Les Canadiens ne mettent pas leurs efforts au même endroit pour diminuer le fardeau de leur dette. Les femmes ont davantage tendance à renoncer à des produits non essentiels pour réduire leur endettement. De leur côté, les hommes privilégient le renoncement à des voyages.

DÉSEMPARÉS, BESOIN D’AIDE…

Mais, pris dans le cycle de l’endettement, 19 % des Canadiens endettés ne savent plus comment arrêter cette spirale. Au contraire, l’endettement leur porte préjudice en diminuant leurs possibilités de faire des sorties en famille ou avec leur entourage, en les empêchant de se payer des dépenses en divertissements, et même en portant atteinte à leur santé mentale.

Finalement, seuls trois ménages sur dix considèrent qu’ils sont en mesure de gérer leurs dettes… ce qui signifie que la grande majorité n’y parvient pas par eux-mêmes. Mais 7 % seulement disent avoir recours à un conseiller en services financiers pour les aider à analyser leurs objectifs financiers et pour trouver un moyen de maîtriser leur endettement.

La rédaction